Mots Fantômes
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AUTRIANT
1331-1500
lemmatisation
Source première :
 Gdf 1, 504b
autriant, adv.
« l'autre jour, naguère »
 

Et meismes le roy de France l'autriant Pour le bien et l'ouneur qui lui va concevant L'a faict mectre en paincture (Theseus, Brit. Mus. addit. 16955, f° 5 r°)

Source(s) secondaire(s) :
Source secondaire :
 
alter - autre - l'autran
 

Afr. l'autran « l'an passé ; autrefois » Artus, l'autriant (hap. 14. jh.) […] ; mfr. l'autre année « à l'avenir, à jamais » (JLemaire, Lac).

Source secondaire :
 FEW 23, 245b
Concept : Le temps - hier ; l'autre jour
 

Afr. l'autriant adv. « l'autre jour, naguère » (ca. 1325). – alter + ? Oder ist l'autre an zu lesen ?

Justification :
 variante graphique difficile à identifier du verbe octroyer, dont le participe présent autriant précédé du pronom personnel élidé (l', a été assimilé à l'expression très usuelle en afr. l'autran (= l'autr' an / l'autre an)
ca 1361-1374

Gdf 1, 504b enregistre une attestation unique de l'adverbe autriant « l'autre jour, naguère », tiré d'une version en vers du 14e siècle du roman de Thésée de Cologne, reproduite par Paul Meyer d'après le manuscrit du British Museum (n° 16955) dans son rapport sur une mission littéraire en Angleterre (Archives des missions scientifiques et littéraires, 2e série, III, 1866, 326-327 = Meyer, Documents manuscrits de l'ancienne littérature de la France, Paris, 1871, 80-81) : Seigneurs, oyez ystoire dont ly vers sont plaisant Se n'est mie mençonge : on le treuve lisant ; Si en est mieulx prisée et bien est afferrant, Et meïsmes le Roy de France l'autriant, Pour le bien et l'onneur qui lui va concevant L'a faict mettre en paincture, si scevent moult de gens, En la sale à Saint-Pol où il va repairant, Où li duc et ly conte, chevalier et sergent, Arcevesques, evesques, abbez [et] noir et blanc, Roynes [et] duchesses, pucelettes sachant, Escuiers et bourgois et les gens mendiant Le pevent bien veoir là endroit aparant ; C'est du ber Theseus de Coulongne la grant Qui devint en beauté de corps et de semblant (sic) (ArchMiss 326 = Doc. mss. 80). Ce passage du manuscrit de Londres renferme une allusion au fait que l'histoire de Thésée aurait été représentée en peinture sur les murs (ou sur une tapisserie ?) d'une salle de l'hôtel Saint-Paul (cf. Mémoires de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 10, 283, note 1). Gilles Roques propose de lire autrïant, participe présent d'octroyer (cf. ottriant [Mach., Ch. bal., 1377, 587] ; l'autroyent [Songe verg. S., t. 1, 1378, 137] ; autroïarré [Songe verg. S., t. 1, 1378, 74], tous DMF : octroyer), et de comprendre « le roi de France, l'autorisant (ou s'en portant garant) en raison du bien et de l'honneur qu'il forme à son égard dans son esprit, l'a fait peindre … ». Le fantôme autriant de Godefroy est malheureusement passé non seulement dans le FEW 24, 354b, alter, mais encore dans le FEW 23, 245b, Concept : Le temps. Il conviendrait aussi de rectifier ChevCygneNaissT 2814, où l'on lit l'atreant (= l'autr'an) « l'autre jour, naguère » (cf. l'autr'ier [2467]), qui est donc sans lien avec la forme autriant du « Godefroy », contrairement à ce qui est indiqué dans la note au vers 2814 de l'édition Todd (p. 116-117).

Solution :
 AUTRÏANT ; lemme : OCTROYER
FEW 25, 817b *auctorizare I 1 a
Correction des sources :
 Source à corriger :
  suppression de l'article
Gdf 1, 504b
autriant, adv.
« l'autre jour, naguère »
Rem. : Il conviendrait de supprimer l'entrée autriant adv. « l'autre jour, naguère » du Gdf 1, 504b et d'ajouter l'attestation d'autrïant (ArchMiss) sous Gdf 5, 662a, otroier et ses nombreuses variantes graphiques.
  Source à corriger :
  suppression de la donnée
FEW 24, 354b
alter - autre - l'autran
Rem. : Il conviendrait de biffer la donnée "l'autriant (hap. 14. jh.)" dans le FEW 24, 354b, alter. Les formes latinisantes du 14e siècle autrier (ArchMiss) et autroier (Songe verg. S) permettent d'enrichir le FEW 25, 818a, *auctorizare, qui explique à propos de l'ancien bourbonnais autreier v. a. « concéder, octroyer », attesté dans trois textes de la 2e moitié du 13e siècle, que la graphie au- s'est maintenue dans l'aire de contact des langues doc et d'oïl (p. 824b, note 7).
  Source à corriger :
  suppression de la donnée
FEW 23, 245b
Concept : Le temps - hier ; l'autre jour
Rem. : Il conviendrait de supprimer la donnée : "Afr. l'autriant adv. « l'autre jour, naguère » (ca. 1325). – alter + ? Oder ist l'autre an zu lesen ?" dans le FEW 23, 245b.
  

2017 : G. Roques ; N. Steinfeld, T. Matsumura, M. Plouzeau


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