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CHEVELIE
900-1330
lexie
Source première :
 Gdf 2, 114a
chevelie, subst. fém.
« sorte de mauvaise herbe »
 

Il oste totes les orties, Les chardons et les chevelies, Car poignanz et ameres sont (Rob. de Blois, Poés., Ars. 5201, p. 31a)

Source(s) secondaire(s) :
Source secondaire :
 Bernitt, Paul Friedrich, Lat. ‘caput’ und ‘capum’ nebst ihren Wortsippen im Französischen, Husum, 1904, 126
chevelie, f.
 

(abgel. v. chevel ; glchs. grch. - lat. capillia). Art Haargras, Art faserigen (schlechten) Grases. Nur einmal bei Go. a. d. XIII Jh. (Rob. de Blois chevelie « Il oste totes les orties, — les chardons et les chevelies — »

Source secondaire :
 FEW 2, 250a
capillus - chevel - chevelie
« Afr. chevelie « sorte de mauvaise herbe » (ca. 1250) »
Justification :
 mélecture liée à une confusion des lettres v/n
3e tiers du 13e siècle
dictionnaire   TL 2, 347, 14, chenilliee : Godefroy II 114a falsch : chevelie.

Gdf 2, 114a enregistre une attestation unique du substantif féminin chevelie « sorte de mauvaise herbe », relevée dans les Poésies de Robert de Blois, citées d'après le manuscrit de l'Arsenal 5201. Au passage correspondant, l'édition de J. Ulrich, Robert von Blois sämmtliche Werke, Berlin, t. 3, 1895, porte : Il oste totes les orties, Les chardons et les chenelies, Car poignanz et ameres sont Ne jai nul fruit ne porteront (RobBloisDidU, p. 39, v. 1324). Dans TL 2, 347, s.v. chenilliee, on trouve cette citation parmi des exemples offrant les formes quenele, chenilee, chenelie, chenille[e], chinelee, tirées de glossaires et de recettes médicales des 13e et 14e siècles. En outre, TL signale que l'exemple de Robert de Blois a été lu par erreur chevelie par Godefroy. Sur la foi de ce dernier, le fantôme chevelie est malheureusement passé dans l'ouvrage de Paul-Friedrich Bernitt, intitulé « Lat. ‘caput’ und ‘capum’ nebst ihren Wortsippen im Französischen », publié en 1904 (p. 126) et dans le FEW 2, 250a, capillus, qui lui emboîte le pas en accueillant l'"Afr. chevelie « sorte de mauvaise herbe » (ca. 1250)", analysé comme un dérivé de chevel « poil qui garnit la peau du crâne », employé figurément.

Solution :
 CHENELIE
FEW 2, 86a, caliculata 2 a
Correction des sources :
 Source à corriger :
  suppression de l'article, ajout d'article
Gdf 2, 114a
chevelie, subst. fém.
« sorte de mauvaise herbe »
Rem. : Il conviendrait de supprimer l'article chevelie subst. fém. « sorte de mauvaise herbe » dans Gdf 2, 114a. L'exemple de chenelie, relevé dans RobBloisDidU, serait à ranger dans Gdf 2, 104b sous une nouvelle entrée chenilliee, illustrée en particulier par les nombreux exemples founis par les glossaires et les réceptaires médicaux des 13e, 14e et 15e siècles (cf. TL, chenilliee ; FEW 2, 86a ; AND2 : chenillé ; DMF : chenilee ). Il faudrait aussi y regrouper les variantes graphiques cheinlee et quenele « jusquiame » (cf. TL, chenilliee ; AND2 : chenillé ; FEW 2, 86a) après avoir procédé à la suppression des vedettes cheinlee (Gdf 2, 102a ; TL enjoint de lire chenilee) et quenele (Gdf 6, 501b ; contrairement à ce qui est indiqué, il n'y a pas de chenilee au Supplément).
  Source à corriger :
  suppression de la donnée
FEW 2, 250a
capillus - chevel - chevelie
Rem. : Il conviendrait de supprimer le fantôme "Afr. chevelie « sorte de mauvaise herbe » (ca. 1250)" dans FEW 2, 250a, capillus.
  

2015 : N. Steinfeld, J.-L. Ringenbach ; G. Roques, M. Plouzeau, T. Matsumura


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