Mots Fantômes
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ESCHA
900-1330
lexie
Source première :
 Du Cange
escauda
« Navis amnicæ species, nostris olim nota »
 

[…] Eadem, ut puto, notione Le Roman d'Athis MS. : Ne esquippe n'y trouvissiez Ne feust chargié à sa maniere, Et si com sa façon requiere : Car ès Eschas sont les armeures, etc.

Source(s) secondaire(s) :
Source secondaire :
 Du Cange
huisserium
 

* Ne remest ne batel, ne targe, Dromon, galée, ne Huissiez, Ne esquippe n'y trouvissiez Ne feust chargié à sa maniere, Et si com sa façon requiere : Car ès eschas sont les armeures, Es Huisiers les chevaucheures, Es buches sont les chevaliers, Et ès galées les archiers, Et les énesques et les nez Portent les tentes et les trez, Les sergens et la poulaille, Et gens qui servent pour vitaille, Es dromons furent li seignour, Les dus, les princes et li contour (Le Roman d'Athis MS.) Rem. : [** Vide Jal. Antiq. Naval. tom 1. pag. 61. 427.]
REM : Cette donnée, marquée d'un astérisque à huit rayons, est signalée comme faisant partie du supplément de Dom P. Carpentier de 1766.

Source secondaire :
 La Curne
eschas1, subst. masc.
« esquif, barque »
 

Ne remest ne batel ne targe, Dromon, galée, ne huissiez, Ne esquippe n'y trouvissiez Ne feust chargié à sa maniere, Et si com sa facon requiere Car es eschas sont les armeures Es Huissiers, les chevaucheures (Roman d'Athis, Du Cange, III, 727)

Source secondaire :
 Jal
escha, vieux fr., subst. masc.
 

Nom d'un navire de transport que nous voyons mentionné seulement par l'auteur du Roman d'Athis. (V. Huissier.) Nous supposons que les Eschas — si, en effet, Eschas n'est pas une faute du copiste de l'ouvrage que nous citons — étaient les petits navires appelés Schuit par les Flamands, et Escutes par les Normands et les Picards.

Source secondaire :
 Jal
huissier, vieux fr., subst. masc.
 

Ne remest ne batel, ne Targe, Dromon, Galée, ne Huissiez, Ne esquippe n'y trouvissiez Ne feust chargié à sa maniere, Et si com sa façon requiere : Car ès Eschas sont les armeures (armes et machines de guerre) Et Huisiers les chevaucheures (les chevaux), Es Busches sont les chevaliers, Et ès Galées les archiers, Et les Énesques et les Nez Portent les tentes et les trez, Les sergens et la poulaille (les poules embarquées, la volaille), Et gens qui servent pour vitaille (les avictuailleurs) ; Es Dromons furent li seignour Les dus, les princes et li contour (Roman d'Athis)

Source secondaire :
 Kemna, p. 244, chap. VI. Wörter unbekannter oder zweifelhafter Herkunft
escaude
 

Anm. : Im Roman d'Athis kommt die Schiffbezeichnung eschas einmal vor ; vielleicht ist das Wort identisch mit dem mittellatein. escauda. Ne esquippe n'y trouvissiez Ne feust chargie a sa maniere, Et si com sa façon requiere : Car es eschas sont les armeures 1175-1200 (Rom. d'Athis. bei Du C., unter escauda)

Source secondaire :
 
Concept : navire ; bateau ; barque - escha
 

Apik. escha m. « sorte de navire de transport » (ca. 1200, Jal ; Kemna 244)

Source secondaire :
 Jal2
huissier
« navire médiéval affecté au transport des chevaux ; sa coque était percée d'une ou de plusieurs ouvertures fermées par une porte étanche, destinées à l'embarquement des bêtes »
 

Car ès eschas sont les armeures / Es Huisiers les chevaucheures / Es busches sont les chevaliers / Et es galées les archiers / Et les énesques et les nez / Portent les tentes et les trez (Rom. Athis, in Du C., s.v. huisserie)

Justification :
 mélecture
ca 1200
étude   BaldEt 2, 3263 : Apik. escha m. « sorte de navire de transport » (ca. 1200, Jal ; Kemna 244) (FEW 23, 89b). – Mauvaise lecture pour chas« espèce de bateau, destiné au transport des équipements des chevaliers » (Athis 13941 ; 13945) < lt. capsus (« kasten », FEW 2, 316a) d'après Gilles Roques, TraLiLi XV, 1, [1977], 248.

Le FEW 23, 89b, Concept : navire ; bateau ; barque, enregistre une attestation unique de l'ancien picard (!) escha subst. masc. « sorte de navire de transport », relevée non seulement par La Curne et Jal (escha ; huissier), mais aussi par Kemna (p. 244) et encore Jal2 (huissier), dans une citation tirée du Roman d’Athis et Prophilias, empruntée à Du Cange (escauda ; huisserium). Á la suite de ce dernier, Kemna suggère sans grande conviction de rapprocher escha du latin médiéval escauda (voir ici fantôme escande). Au passage correspondant, où l'on trouve la description des préparatifs de l'expédition maritime du roi Bilas, qui veut porter secours au duc Télamon, devant Athènes, l'édition d'A. Hilka offre : Li rois Bilas plus ne se targe. N'i remest nés, buce ne barge, Dromonz, galie, chaz [galies casussies A (fo 148 ro, Gallica), galies cas ulles B, chas V, ne huisiez P, galies char St] ussiez, Ne esneque n'i trovisiez Ne fust chargiee a sa meniere Et si con sa façon requiere, Car es chaz [escas A (fo 148 ro, Gallica), es chas B, es chars L St, es chiz V] sont les armëures, Es ussiez les chevauchëures, Es buces sont li chevalier, Et es galies li archier, Et les esneques et les nés Portent les tentes et les trés Et les serjanz et la pietaille, Ces genz qui servent por vitaille ; Es dromonz furent li seignor, Li roi, li duc et li contor. Chascuns ot fet chargier viande, Si con lui plest et il comande (AthisH 13939-13956). L'apparat critique montre que la plupart des manuscrits portent c(h)as et que les autres manuscrits ont diversement altéré le texte, en raison de la rareté du terme. Quant au ms de base de Hilka, qui est l'œuvre de l'illustre Guiot (BnF fr. 794 = C), il porte au vers 13941 la leçon personnelle Dromonz galie altres uessiax (BnF fr. 794, fo 157 vo, visible sur Gallica) et les vers 13945-46, où reparaissent les mots chaz et ussiez, qui ont manifestement gêné le scribe le mieux connu du Moyen Âge, ont été omis. D'après Gilles Roques, la forme eschas instituée par les lexicographes est le résultat d'une mélecture commise sur es chas (es eschas est métriquement impossible), le chas désignant un type de bateau destiné au transport des équipements des chevaliers, très proche de l'uissier, mais sans porte arrière. La consultation de l'apparat critique montre que la forme c(h)as se trouve dans la plupart des manuscrits et que l'on a toujours cette forme aussi bien au vers 13941 qu'au vers 13945. Il s'avère que seul P pourrait avoir chaz. C'est pourquoi Gilles Roques propose d'y voir un représentant du latin capsus > cas (surtout provencal « caisse, cage » ; chas [depuis Chrétien de Troyes] « corps de bâtiment, salle voûtée », FEW 2, 316a ; TL). Le latin capsus signifie en effet « chariot couvert ; nef d'église » (Blaise) et le féminin capsa est attesté dans le syntagme capsa navis « bas, cale de navire » (Blaise) de sorte qu'on pourrait admettre que chas représente un vestige précieux de capsus (G. Roques, "Fantaisie maritime" in TraLiLi 15/1, [1977], 248, cité BaldEt 2, 3263). Il conviendrait donc de supprimer le fantôme bicentenaire escha des mots d'origine inconnue du FEW 23, 89b consacré aux désignations des bateaux.
Voir escande

Solution :
 CHAS « bateau destiné au transport des équipements des chevaliers, très proche de l'uissier, mais sans porte arrière »
À ajouter FEW 2, 316a capsus I 1
Correction des sources :
 Source à corriger :
  suppression de la donnée
FEW 23, 89b
Concept : navire ; bateau ; barque - escha
Rem. : Il conviendrait de biffer la donnée "Apik. escha m. « sorte de navire de transport » (ca. 1200, Jal ; Kemna 244)" dans les mots d'origine inconnue du FEW 23, 89b.
  

2017 : N. Steinfeld ; T. Matsumura, G. Roques, M. Plouzeau


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