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  Résultat de la requête 

ESQUIER
1501-1650
lexie, datation
Source première :
 Gdf 3, 558b
esquier1, subst. masc.
« instrument de musique »
 

Tabourins, aussi menetriers, Joueurs de lucz et d'esquiers, Vindrent la pour me faire feste (Farce du gaudisseur, Anc. Th. fr., II, 299) [AncThéât]

Source(s) secondaire(s) :
Source secondaire :
 Huguet 3, 689a
esquier
« sorte d'instrument de musique »
 

Tabourins, aussi menetriers, Joueurs de lucz et d'esquiers Vindrent la pour me faire feste (Anc. Théâtre franç., II, 299)

Justification :
 leçon erronée
ca 1450

Gdf 3, 558b, esquier1 enregistre une attestation unique du substantif masculin esquier « instrument de musique », relevé dans la Farce du gaudisseur, cité d'après l'Ancien théâtre français, publié par E. L. N. Viollet-le-Duc/A. de Montaiglon, qui reproduisent le texte du Recueil de Londres [AncThéât 2, 299]. Au passage correspondant, la Farce du gaudisseur qui se vante de ses faitz et ung sot luy respond au contraire, laquelle fait partie du Recueil Trepperel. Les Sotties (p. 13, v. 162), offre eschiquiers, l'ancêtre probable du clavecin selon Eugénie Droz, qui ne signale pas que le texte diffère ici de celui déjà édité dans l'AncThéât. La citation du Recueil Trepperel. Les Sotties, l'interprétation et la datation du texte (ca 1450 et non 1540, date de composition estimée par Émile Picot) de l'éditrice sont reprises par le DMF, qui recueille en outre l'expression eschaquier d'Engletere, tirée d'une liste d'instruments de musique énumérés par Guillaume de Machaut (DMF : eschiquier ; Gdf : eschequier2 ; FEW 19, 167a). Si nous en croyons Eugénie Droz, laquelle affirme que la Farce du gaudisseur « a été servilement copiée par l'imprimeur lyonnais de sorte qu'il n'existe point de variantes » (RecTreppSotties, Introduction, XXIX), le mot esquier résulterait soit d'une erreur d'impression, soit d'une bévue d'Anatole de Montaiglon, ce qui rend le vers boiteux (- 1). De plus, on constate que ce mot amputé d'une syllabe a embarrassé le libraire Jannet, à qui l'on doit le glossaire de l'Ancien théâtre français. En effet, l'explication lui ayant manqué, il a fait suivre esquiers d'un point d'interrogation. Toujours est-il que l'eschi(/e/a)quier est un instrument de musique mentionné aussi par Eustache Deschamps (DeschQ 8, 34 et 36 ; Glossaire : eschequier « tambourin [qu'on raclait avec l'ongle] ») et Eloy Damerval (ElD'AmervalD, 8084 [et non Glossaire : eschequier, 3577 !] « instrument de musique dérivé du psaltérion »). L'avatar fantomatique esquier « sorte d'instrument de musique » est malheureusement entré dans le Dictionnaire de la langue française du seizième siècle d'Edmond Huguet, où il conviendrait de supprimer cette entrée. En revanche, on pourrait enrichir l'article eschiquier en y ajoutant l'acception « instrument de musique dérivé du psaltérion », illustrée par l'exemple de 1508 d'ElD'AmervalD (Huguet 3, 608a).

Solution :
 ESCHIQUIER « instrument de musique dérivé du psaltérion » ; ca 1450
FEW 19, 167a, šāh I 1 b
Correction des sources :
 Source à corriger :
  suppression de l'article
Gdf 3, 558b
esquier1, subst. masc.
« instrument de musique »
Rem. : Il conviendrait de supprimer l'article esquier1 « instrument de musique » dans Gdf 3, 558b. L'attestation d'eschiquier du RecTreppSotties serait à ajouter à celle de Machaut citée dans Gdf 3, 385b, eschequier2, qui pourrait s'enrichir aussi de celles de DeschQ et ElD'AmervalD.
  Source à corriger :
  ajout d'article
Huguet
esquier
« sorte d'instrument de musique »
Rem. : Il conviendrait de supprimer l'entrée esquier « sorte d'instrument de musique » dans Huguet 3, 689a et on ajouterait l'acception « instrument de musique dérivé du psaltérion », illustrée par l'exemple de 1508 d'ElD'AmervalD dans l'article eschiquier (Huguet 3, 608a).
  

2015 : N. Steinfeld ; G. Roques, T. Matsumura


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