Mots Fantômes
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LANREUCE
1331-1500
lexie, autre interprétation philologique
Source première :
 FEW 21, 504b
La vie sexuelle - fille légère ; prostituée - lanreuce
 

Mfr. lanreuce (ca. 1488, Trepp 1, 159). — Ist wohl nicht subst., sondern eigenname und steht für Laurence.

Source(s) secondaire(s) :
Source secondaire :
 DMF2012
lanreuce, subst. fém.
« femme (prostituée ?) »
 

Se treuve point quelque Lanreuce Aulcuneffoiz sur le terrant ? avant 1488 (Sots gard., 104)

Justification :
 mélecture portant sur la confusion n/u ; nom propre considéré à tort par le philologue comme un appellatif
avant 1488

Dans les matériaux d'origine inconnue ou incertaine, parmi les dénominations des filles légères voire même des prostituées, le FEW 21, 504b enregistre une attestation unique du substantif féminin lanreuce, relevée dans le Recueil Trepperel, vol. 1, Les sotties, publié par Eugénie Droz, Paris 1935. Le lexème lanreuce est signalé comme n'étant pas un substantif, mais le nom propre Laurence. La notice du FEW dénonce la pratique de certains philologues consistant à citer des lexèmes qui n'existent pas indépendamment d'un nom propre. Le FEW contribue ici à reconnaître le statut de nom propre à un nom qui a été considéré à tort comme un appellatif par l'éditrice, laquelle explique dans la note au vers 159 de la Sottie des sots gardonnez : Le texte donne lanreuce, qui doit être probablement Laurence pour rimer avec pyance. Le mot signifie, ici, femme, et peut-être prostituée. Ce passage est à rapprocher du v. 158 de Pathelin et du chap. VII du Tiers Livre (RecTrepp, réimpr. Slatkine Genève 1974, p. 115). À sa suite, le DMF2012, qui renvoie au FEW 21, 504b, mais sans tenir compte de sa remarque critique, accueille cet appellatif que l'on peut identifier à un nom de personne et qui n'existe pas indépendamment de cet anthroponyme comme en témoignent la Farce de Maistre Pathelin et le Tiers livre de Rabelais, où Laurence est le prénom de la tante d'un personnage. Dans son ouvrage intitulé Les structures du « Französisches Etymologisches Wörterbuch », Éva Buchi souligne la difficulté à laquelle se heurtent les lexicographes à distinguer dans les textes les appellatifs et les noms propres. Pour illustrer son propos, elle cite, entre autres, l'exemple du lexème incriminé ici, qui se révèle être un nom de personne (ZrPBeih 268, [1996], 300).

Solution :
 Laurence, anthroponyme
Correction des sources :
 Source à corriger :
  suppression de l'article
DMF2012
lanreuce, subst. fém.
« femme (prostituée ?) »
Rem. : Il conviendrait de supprimer l'article lanreuce subst. fém. « femme (prostituée ?) » dans le DMF2012. Il s'agit d'un appellatif fantomatique que l'on peut identifier à un nom propre de personne.
  

2015 : N. Steinfeld ; G. Roques, T. Matsumura


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