Mots Fantômes
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LEGUMIS
900-1330
lexie
Source première :
 Raynouard, Lexique roman, tome 1 (1838), page 6
Nouveau choix des poésies originales des troubadours - Roman de Flamenca
 

Ben ha fag los ostals garnir, Que per re no i posca fallir Legumis, civada ni cera (Roman de Flamenca, d'après le manuscrit unique de Carcassonne)

Source(s) secondaire(s) :
Source secondaire :
 Levy, Provenzalisches Supplement-Wörterbuch, 4, 356
legum - legumi - leum, liom, liome, lium, liume
« Gemüse »
 

Ben ha fag los ostals garnir, Que per re no i posca falhir Legumis, civada ni cera (Flamenca2 403)

Source secondaire :
 FEW 5, 246a
legumen - afr. leun - apr. leum, subst. masc.
« légumes »
 

apr. leum, lium, liume, legumi, lieume (1438, Pansier)

Justification :
 mélecture
2e moitié du 13e siècle
étude   François Zufferey, "Glanures philologiques pour une nouvelle édition de Flamenca", in Cultura Neolatina, LXXIV, 1-4 (2014), pp. 23-25

FEW 5, 246a, legumen, enregistre parmi les variantes graphiques de l'ancien provencal leum, lium, liume, lieume « légumes », la forme insolite legumi, relevée dans Levy, Provenzalisches Supplement-Wörterbuch, lequel cite le Roman de Flamenca, publié d'après le manuscrit unique de Carcassonne, traduit et accompagné d'un vocabulaire, deuxième édition entièrement refondue par Paul Meyer, Paris, E. Bouillon, 1901 (Bibliothèque française du Moyen Âge : VIII) : Ben ha fag los ostals garnir, Que per re no i posca falhir Legumis, civada ni cera (Flamenca2 403). Dans le glossaire (page 366), legumis est interprété « légumes ». Dans l'édition princeps fournie en 1865 par Paul Meyer, on lit déjà, au vers 399, la forme surprenante au cas sujet singulier legumis, dont le -i final trouve difficilement une explication. Le mot est absent du glossaire et l'éditeur traduit le passage comme suit (page 274) : « Archambaut fit approvisionner largement les hôtels de légumes, d'avoine, de cire ; pour rien au monde il n'eût voulu qu'on en manquât ». En 1838, Raynouard avait donné le même texte Ben ha fag los ostals garnir, Que per re no i posca fallir Legumis, civada ni cera (Roman de Flamenca, Nouveau choix des poésies originales des troubadours dans Lexique roman, tome 1 (1838), page 6). Voici la traduction de ces vers proposée par Raynouard : « Bien il a fait garnir les hôtels, afin que légumes, avoine et cire ne puisse y manquer ». Émile de La Bédollière, dans son ouvrage intitulé Mœurs et vie privée des français dans les premiers siècles de la Monarchie, publié à Paris en 1855, mentionne le Roman de Flamenca et cite ce passage emprunté à Raynouard, lorsqu'il évoque le faste irréfléchi et la prodigalité sans bornes qui étaient des traits distinctifs des cours plénières que les seigneurs organisaient au Moyen Âge (tome 3, page 168, note 1). Il s'avère que les éditions successives de Flamenca donnent invariablement le même texte. Or, dans l'article "Glanures philologiques pour une nouvelle édition de Flamenca", Cultura Neolatina, LXXIV, 1-4 (2014), pp. 23-39, François Zufferey examine le manuscrit 35 de la Bibliothèque municipale de Carcassonne, dont on peut consulter en ligne une numérisation en couleur sur le site de la Médiathèque encyclopédique occitane à l'adresse suivante : http://occitanica.eu/omeka/items/show/4395. Il observe au folio 9 verso le détachement de l'initiale L, conforme à la mise en page du manuscrit de Carcassonne et constate que « ce qui a été lu jusqu'ici Legumis se distribue en deux unités graphiques, et que dans la séquence de jambages multiples constituant la seconde un apex surmonte le troisième et le désigne comme un i. Le copiste a écrit en réalité Leg níuis, qui se laisse aisément interpréter en Leg ni vis ». Cette leçon convient parfaitement bien tant d'un point de vue formel que sémantique. La forme aberrante legumi, face aux représentants attendus du neutre legumen (legum, leum, lium, liom) ou du neutre refait en un masculin *legumine (liume, liome) est à rayer de Levy, Provenzalisches Supplement-Wörterbuch, s.v. legum et du FEW 5, 246a, legumen. D'un point de vue sémantique, le passage est nettement plus satisfaisant. Archambaut a veillé à équiper chaque logis destiné à héberger des chevaliers et leurs montures : d'un lit, de vin, d'avoine pour nourrir les chevaux, et de bougies pour assurer l'éclairage des personnes.

Solution :
 LEG NI VIS
FEW 5, 236a lectus 1 a || FEW 14, 557b vitis I 1 a
Correction des sources :
 Source à corriger :
  suppression de la donnée
Levy, Provenzalisches Supplement-Wörterbuch, 4, 356
legum
« Gemüse »
Rem. : Il conviendrait de biffer la forme legumi, enregistrée par Levy, Provenzalisches Supplement-Wörterbuch, 4, 356 et de supprimer la citation de Flamenca 2 403.
  Source à corriger :
  correction
FEW 5, 246a
legumen - afr. leun - apr. leum
Rem. : Il conviendrait de biffer la forme apr. legumi, enregistrée par le FEW 5, 246a, legumen.
  

2015 : N. Steinfeld ; T. Matsumura, J.-L. Ringenbach, M. Plouzeau


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