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PAGNON
1331-1500
lemmatisation
Source première :
  Gdf 5, 689a-b
paignon, subst. masc.
« petit pain »
 

Et sy de prez tu l'entendras Qu'il en mengera, vueille ou non. Sy fort giteray mon pagnon Que bientost t'en apercevras Et bon loier tu en auras. (Resurrect. Nostre Seigneur, Jub., Myst., II, 321)

Justification :
 mauvaise interprétation due à une homographie
14e siècle
étude   Gilles Roques cité par Xavier Leroux, "Remarques sur quelques exemples suspects extraits par Frédéric Godefroy du Mystère de la Resurrection", RLiR 68, (2004), 514

Gdf 5, 689b enregistre sous paignon un exemple tiré de La Resurrection nostre Seigneur Jhesu Crist cité d'après l'édition d'Achille Jubinal [RésSauvGenJ], Mystères inédits du quinzième siècle, et interprète « petit pain ». À la suggestion de Gilles Roques, Xavier Leroux dans son article intitulé "Remarques sur quelques exemples suspects extraits par Frédéric Godefroy du Mystère de la Resurrection", RLiR 68, (2004), 514, propose de traduire giter son pagnon par « asséner un coup de lance », d'où au figuré dans le texte : « Je livrerai un assaut si vigoureux que … ». Le mot pagnon est en fait une variante de penon, panon, pegnon, pignon « sorte d'étandard, de banderole que l'on attachait à la lance » (Gdf 6, 84c ; TL 7, 655-657 ; FEW 8, 528b, pĭnna) et n'a rien à voir avec l'ancien picard paignon, paingnon, pagnon, paignion « petit pain » (Gdf 5, 689a-b ; TL 7, 22 ; FEW 7, 546a, panis), qui appartient à une autre famille lexicale).

Solution :
 lemme : PENON ; « sorte d'étendard, de banderole que l'on attachait à la lance »
FEW 8, 528b, pĭnna I 1 a α b'
Correction des sources :
 Source à corriger :
  suppression de la donnée
Gdf 6, 84c
penon, subst. masc.
« sorte d'ancien drapeau, étendard, enseigne, proprement espèce de bannière à longue queue, que le chevalier attachait à sa lance ou à son enseigne ; le penon différait de la bannière, en ce que celle-ci était carrée, et que l'autre était long »
  REM : Pour illustrer ce mot, Gdf 6, 84c donne plusieurs exemples parmi lesquels on retrouve le texte de la Résurrection que Godefroy a été dans l'impossibilité d'interpréter puisqu'il le glose par un point d'interrogation. Le passage, qui est donc cité deux fois par Godefroy dans deux articles différents (paignon et penon), a été élucidé par Gilles Roques, qui a obligeamment proposé à Xavier Leroux (RLiR 68, 514) de traduire « giter son pagnon » par « asséner un coup de lance ». Il conviendrait de biffer la citation de la Résurrection dans Gdf 5, 689b, s.v. paignon « petit pain ».

2007 : M. Andronache ; T. Matsumura


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