DMF 2012 enregistre une attestation unique du substantif féminin refferire « action de referir, de frapper, d'attaquer », relevée dans Les Faicts et les conquestes d’Alexandre le Grand, version en prose de Jean Wauquelin, publiée par Sandrine Hériché, Genève (Droz) 2000 (T.L.F. 527) [AlexPr2H]. Or, depuis l'époque, en 2001, où il disait dans son compte rendu d'AlexPr2H : « - refferire on lirait mieux refferue; » (RLiR 65, 297), Gilles Roques a consulté les quatre manuscrits qui nous ont transmis ce texte. Il lui semble que dans le manuscrit de base (A) (Bibl. du Petit Palais, Coll. Dutuit 456 [pic. ca 1458]) la lecture refferue « nouvelle frappe, nouvelle attaque » est plus plausible que refferire. Le ms BnF fr. 9342 [1447 ou peu après] (C) porte sans aucun doute possible la leçon referue au fo 83c, laquelle est confirmée par BnF fr. 1419, fo 126 vo (D, 1447). Quant au ms BnF fr. 707 (B, ca ? 1470), il n'a pas le mot. Par conséquent, il convient de supprimer le monstre morphologique referire subst. fém. du DMF 2012 en lemmatisant l'article referire en referue subst. fém., après correction de refferire en refferue dans l'attestation du 15e siècle empruntée à AlexPr2H. Cette dernière permet d'enrichir le FEW 3, 466a, ferire. Le DMF 2015, s.v. referire (?), indique à présent : « Gilles Roques (R. Ling. rom. 65, 297) propose de lire refferue, lecture qu'il confirme désormais par les mss BNF fr. 1419, f° 126 v°, et 9342, f° 83c. Referire est un mot fantôme. V. referue ». |