Étymologie Histoire : (Linguistique) « séparation d'éléments d'une même forme ». Attesté depuis 1903 [par confusion avec l'article] ().Cf. encore Marouzeau, 1951, s.v. : Déglutination. Nom donné quelquefois au phénomène appelé aussi fausse coupure1, qui consiste à séparer accidentellement les éléments d’un mot unitaire : fr. m’amie > ma mie. -
Origine : Formation française : dérivé du substantif agglutination*par substitution de préfixe, selon le modèle de paires comme accélérer/décélérer, accrocher/décrocher, accroître/décroître, etc. Le terme a été lancé en 1903 par le romaniste suisse Ernest Tappolet et a connu un succès immédiat, non seulement en français mais aussi dans d’autres langues européennes ; cf. la remarque suivante de l’angliciste suisse Bernhard Fehr, dans Philippsthal, Festschrift, 1908, pp. 304‑305, n. 2 : “Tappolet, dessen interessanter Arbeit : „Zur Agglutination in den französischen Mundarten“ (Festschrift zur 49. Versammlung deutscher Philologen in Basel, 1907, S. 324‑340) ich die Anregung zum Studium derselben Erscheinung auf dem englischen Sprachgebiet verdanke, schlägt vor, für den Fall T-ander Agglutination und für den Fall ettle Deglutination zu sagen. Das Wort Deglutination scheint sich bei den Romanisten eingelebt zu haben”. À ajouter FEW24, 260b, agglutinare2.
1 Pour être précis, fausse coupure est un hypéronyme de déglutination: la déglutination n’est qu’une sorte de fausse coupure parmi d’autres, comme l’agglutination.
Rédaction TLF 1978 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2022 : Franz Rainer. - Relecture mise à jour 2022 : Nadine Steinfeld ; Jean-Loup Ringenbach ; Yan Greub.