Interview croisée de trois étudiantes en immersion à l’ATILF
Nous sommes allés à la rencontre d’Emmanuelle Berret, Laureen Bournon et Clarence Demeusy, les questionner sur cette opportunité d’être en stage de recherche dans un laboratoire spécialisé en sciences du langage.
Parlez-nous de vous, de vos parcours respectifs à l’Université de Lorraine et comment en êtes-vous arrivées là ?
Emmanuelle Berret : En reconversion pour devenir orthophoniste, j’ai travaillé auparavant au contact de chefs d’entreprises, de salariés, d’institutionnels, de représentants de syndicats et de branches professionnelles. J’étais « ancrée » dans le monde économique.
Laureen Bournon : Je suis actuellement étudiante en troisième année d’orthophonie à Nancy. Avant cela, j’ai obtenu une licence de sciences du langage en 2022 après trois années d’études à Strasbourg.
Clarence Demeusy : Je suis actuellement étudiante en troisième année au CFUO I Centre de Formation Universitaire en Orthophonie de Nancy. J’ai eu la chance d’être acceptée en orthophonie à Nancy juste après l’obtention de mon BAC en 2022.

De g. à d. : Emmanuelle Berret, Laureen Bournon, Clarence Demeusy
Sur quelle thématique ou discipline travaillez-vous exactement ?
EB, LB, CD : Nous sommes accueillies par Grégory Miras, professeur à l’Université de Lorraine-Inspé Maxéville et membre de l’axe de recherche Didactique des langues et sociolinguistique au sein de l’ATILF où il y mène un projet de recherche relatif à « l’accent et discrimination ».
Dans le cadre de notre stage, nous avons eu le plaisir d’interviewer des orthophonistes pour alimenter le projet de recherche, de participer à des journées d’études entre autres.
Pourriez-vous partager avec nous ce qui vous a poussé à faire ces études ?
EB : J’ai une expérience professionnelle de plus de 20 ans dans le domaine des ressources humaines et de la formation professionnelle. Le choix de m’orienter vers un métier de l’aide et du soin, dans lequel mes qualités seraient utiles, s’est imposé à moi. Finalement, les ressources humaines sont au cœur de l’orthophonie !
LB : Ce qui m’a poussée vers les études d’orthophonie, c’est le désir de contribuer au bien-être des personnes en exerçant une profession de santé. C’est un métier riche, à la fois humain, scientifique et varié, dans lequel je me projette pleinement.
CD : J’ai toujours eu à cœur de transmettre, de partager mes connaissances et de me sentir utile. Pour moi, l’orthophonie incarne parfaitement ces valeurs qui me sont chères. Ce métier me permet de combiner mon intérêt pour les sciences et mes capacités d’analyse avec mon attrait pour la langue et les aspects littéraires, qui sont au cœur du travail d’orthophoniste.
Quel intérêt, pour vous, cette immersion en milieu scientifique ?
EB, LB, CD : Approcher le fonctionnement d’un laboratoire est une découverte pour nous ! Nos deux dernières années d’études sont consacrées, en plus de nombreux stages et enseignements, à la rédaction d’un mémoire (qui peut être bibliographique, professionnel ou de recherche). Il est donc primordial pour nous d’appréhender “l’univers recherche”. De surcroît, la thématique linguistique nous concerne particulièrement, et le projet PROSOPHON – “Accent et Discrimination” porté par Grégory Miras est passionnant.
Notre stage a été riche en :
- Séminaire, inauguration de la maison pour les langues, travail sur corpus
- Rencontres de différentes personnes travaillant pour le laboratoire : gestion, communication, documentation et des enseignants-chercheurs
- Formation « penser son projet de thèse »
Pourriez-vous nous confier quelques traits de votre caractère ? une citation que vous aimeriez partager ?
EB : « Je suis communicante, à l’écoute et empathique, ce qui me permet de créer des relations authentiques et constructives. Déterminée, je m’investis pleinement dans les projets que j’entreprends pour atteindre les objectifs fixés.
LB : On me décrit souvent comme une personne empathique, sensible et déterminée. Une citation qui m’inspire particulièrement est celle de Nelson Mandela « Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse ».
CD : Je me considère comme quelqu’un d’autonome, curieuse et très ouverte d’esprit. J’ai un réel goût pour l’apprentissage et j’aime m’investir dans des projets tournés vers les autres. Je pense que mon sérieux, mon empathie et ma bienveillance sont des qualités essentielles pour exercer le métier d’orthophoniste.
Quels conseils souhaiteriez-vous adresser à des jeunes filles et/ou femmes, qui s’orienteraient vers la Recherche et/ou l’enseignement supérieur ?
EB, LB, CD : Si un sujet, un thème ou une problématique vous passionne, foncez ! Finalement, cette immersion nous a permis de comprendre que la recherche est en perpétuelle interaction avec le monde qui nous entoure, les 2 s’enrichissent mutuellement.
Contact
Grégory Miras | gregory.miras [at] univ-lorraine.fr | Page perso
Aller plus loin
Voir la vidéo de de Grégory Miras : « Recrutement : quand l’accent influence nos perceptions«
Écouter le podcast de Grégory Miras : « Les accents et leurs représentations linguistiques«
Novembre 2025 | © service communication ATILF