historique 2009 séminaires

Historique 2009 des séminaires de l’ATILF

Séminaire ATILF

Gestion des langues en classe dans les écoles bilingues de quelques pays du sud (zones arabophone, créolophone et subsaharienne de la francophonie)

Colette Noyau (Professeure en Sciences du Langage, Université Paris-X Nanterre)

Vendredi 18 décembre 2009 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Après un programme plurilatéral sur l’appropriation du français en contexte diglossique au Togo et au Bénin à travers l’école classique tout-français (2000-2005), nous avons effectué des enquêtes sur des systèmes scolaires bilingues (Mali, Mauritaine, Seychelles, puis Niger).
De ce vaste corpus des écoles primaires de pays du sud francophones : séquences de classe de/en français et de/en L1 dans divers contextes multilingues, où la transition de l’enseignement en L1 à l’enseignement en français L2 nécessite des passages entre L1 et L2 dans les activités de classe, nous avons tiré un DVD de séquences vidéo en vue de la formation des [formateurs de] maitres aux passages L1-L2.
La conférence exposera les voies par lesquelles s’effectue chez les élèves le passage de la L1 à la L2, et en quoi les pratiques enseignantes les y aident ou non, en l’illustrant de passages analysés de ces séquences de classe. Notre approche est centrée sur les apprenants. Nous décrivons les parcours cognitifs ménagés par l’école pour établir des ponts entre les langues, en fonction des contraintes de curriculum et de la formation des maitres qui met peu l’accent sur cet aspect du travail.

 

Références (en partie disponibles sur le site http://colette.noyau.free.fr)
Noyau C., ed. (2007) : /Actes du colloque international « Appropriation du français et construction de connaissances via la scolarisation en situation diglossique »/, Paris-X-Nanterre, COMETE, CD-rom.
Noyau, Colette (2007): « Les langues partenaires du français dans la scolarisation en francophonie subsaharienne. Atouts et obstacles pour leur mise en pratique ». Dans : /Les actions sur les langues : Synergie et partenariat/. G. Chevalier, ed. EAC / AUF.
Noyau C. (2009) : /Modalités d’optimisation du passage de L1 à L2 dans l’enseignement primaire en contexte multilingue, Mauritanie, Mali, Seychelles/. OIF / Eds. Le Web pédagogique, 304 p.

Séminaire ATILF

La modélisation formelle de la paraphrase et de ses applications

Jasmina Milic’evic’ (Department of French, Dalhousie University, Halifax, Canada)

Vendredi 27 novembre 2009 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Nous commençons par caractériser la notion de paraphrase (relation de quasi-synonymie entre phrases et opération de production de phrases quasi-synonymes) en mettant en évidence son importance en langue et en linguistique. Nous présenterons ensuite une typologie du paraphrase, les règles de production de paraphrases proposées par la théorie linguistique Sens-Texte et les applications possibles de telles règles en traitement automatique et enseignement des langues.

Séminaire ATILF

La contribution des noms abstraits à la cohérence discursive

Olga Anokhina (UMR 8132 CNRS /ENS, ITEM, Paris)

Vendredi 5 juin 2009 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Lors de mon travail de thèse Étude sémantique du nom abstrait en français (2000), j’ai constaté que la parenté entre les noms abstraits (les nominalisations) et leur terme de base dérivationnelle (adjectif ou verbe) contribue à mettre en place la cohérence dans le discours. En analysant de nombreux textes tirés d’œuvres littéraires, d’interview, d’ouvrages de sciences humaines et d’articles de presse, j’ai observé qu’il existe une logique du développement du discours. Cette logique contribue à instaurer la cohérence discursive en mettant en œuvre des mécanismes bien précis. Un des mécanismes les plus répandus consiste à mentionner d’abord un terme de base qui sera repris plus tard sous forme d’un nom abstrait. Ainsi, le nom abstrait et son terme de base forment une sorte d’anaphore référentielle. Ce mécanisme se retrouve également dans les dialogues où le locuteur a recours à un nom abstrait en le reliant avec sa base mentionnée par un autre locuteur. Dans la présente communication, je chercherai à montrer comment, grâce à la nominalisation, s’élabore la continuité discursive.

Séminaire ATILF

Polysignifiance et changement de sens du nom propre. Questions et options méthodologiques pour l’interprétation en corpus du toponyme Outreau.

Michelle Lecolle (CELTED, Université Paul Verlaine-Metz)

Vendredi 29 mai 2009 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Le cadre général de l’exposé porte sur la question de l’interprétation du toponyme (ici, le nom de lieu habité) lorsqu’il n’a plus (uniquement) sa valeur initiale : on prendra pour exemple le cas du nom propre de ville Outreau. Ce toponyme peut avoir, en contexte, des sens différents (polysignifiance). Mais surtout, il a vu, dans une période restreinte (2001-2006), son sens évoluer totalement jusqu’à se stabiliser, à partir de 2005-2006, comme renvoyant principalement à « l’erreur judiciaire par excellence ». La polysignifiance du nom de lieu habité et l’évolution de son sens rendent la question du contexte et de l’interprétation particulièrement cruciale.
On rapportera et discutera ici les options théoriques (changement de « sens » du toponyme) et méthodologiques de l’analyse menée. En recourant à un corpus de presse contemporaine partitionné en cinq sous-corpus relevant de tranches historiques différentes, l’analyse, aidée par le recours au concordancier Antconc, se donnait pour objectif de rendre compte, d’une part de ce qui construit le changement du sens de Outreau, d’autre part des éléments d’interprétation pertinents des différents sens du nom. Elle croise plusieurs paramètres d’interprétation, relevant de paliers syntagmatiques différents : niveau du syntagme et de la phrase, niveau textuel (article de presse) et niveau intertextuel (corpus). On discutera ici la part d’interprétation basée sur l’utilisation du concordancier et la part d’interprétation humaine qui demeure nécessaire, selon les différents paliers mentionnés.

Séminaire ATILF

Les traductions médiévales françaises de la Légende dorée : tentative de caractérisation d’un corpus.

Olivier Collet (Univ. Genève, Département de langues et littératures françaises et latines médiévales)

Lundi 4 mai 2009 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Si le succès de la « Légende dorée » est amplement attesté par sa diffusion originale, les traductions qui en sont issues en français offrent en comparaison un témoignage plus nuancé, voire contrasté. Précoce, la tradition vernaculaire est aussi durable, mais elle reste somme toute assez peu fournie. Presque toujours anonymes, non autographes, dénuées d’attaches temporelles et d’ancrage géographique explicites, comme de marques de destination, les translations qui la composent forment donc un corpus privilégié pour une « étude de terrain » destinée à révéler les attitudes, stratégies et finalités des traducteurs. Mais d’après quelles méthodes ? Le tour d’horizon qui sera proposé à partir de quelques textes vise surtout à sonder les moyens aptes à nous éclairer sur de telles œuvres et sur les résultats auxquels l’analyse peut prétendre.

Séminaire ATILF

Vers une approche plurilingue des apprentissages langagiers

Joaquim Dolz (Univ. Genève), Marielle Rispail (Univ. Grenoble, LIDILEM) et Stéphanie Clerc (Univ. Avignon, ICAR et ICTT)

Vendredi 24 avril 2009 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Séminaire ATILF

Les enjeux de l’uniformisation linguistique d’un champ de connaissances : le cas de la langue du droit européen

Marc Debono (Université de Tours)

Vendredi 20 mars 2009 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
La question de l’opportunité de l’uniformisation linguistique du droit européen s’est posée à l’occasion de la publication, en 2004, d’un manifeste « en faveur de la langue française comme langue juridique de l’Europe » et de la reprise de cette idée à travers une campagne de lobbying lancée en 2007.

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Séminaire de syntaxe et de sémantique

La qualification nominale : approche typologique

Loïc Perrin (LLACAN UMR 8135)

Vendredi 13 mars 2009 | 14h15
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé

Séminaire ATILF

Présentation de la base de données lexicographiques panfrancophone (BDLP) internationale

Christel Nissille et Willy Stumpf (ATILF)

Vendredi 13 mars 2009 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Dans cette présentation, nous décrirons quelques aspects de l’élaboration d’une base de données lexicographiques internationale : ses implications lexicographiques, la méthode de saisie et les possibilités de consultation.
A- Le concept de la BDLP-Internationale
La Base de données lexicographiques panfrancophone (BDLP) a pour objet la description lexicographique des français régionaux de la francophonie. Elle est actuellement en voie de réalisation pour les français de France (dans le cadre du laboratoire ATILF, CNRS-Nancy Université) et de Suisse (Centre de dialectologie de l’Université de Neuchâtel), dont nous parlerons plus particulièrement, mais aussi de l’Acadie, de l’Algérie, de la Belgique, du Burundi, de la Louisiane, du Québec, etc. (voir www.bdlp.org). L’objectif est de constituer et de regrouper des bases (locales ou régionales) représentatives du français de chacun des pays et de chacune des régions de la francophonie à partir d’une structure commune. Les bases de données sont conçues de façon à pouvoir être consultées sur Internet et forment un réseau de données régionales dans lequel il est possible d’effectuer des recherches transversales à travers les banques de données individuelles (familles lexicales, sémantiques) ainsi que des rapprochements entre les usages des diverses communautés (recherches inter-bases).
B- La description du français régional
« La base de données consiste en un fonds informatisé réunissant des données déjà organisées résultant d’une analyse de corpus. Sans être elle-même un dictionnaire, la BDLP est une collection de dossiers concernant des mots de la langue régionale » (Poirier et al. 2003 : 11).
Le cadre de la base de données révèle en quelque sorte le travail du lexicographe du français régional, qui est avant tout un observateur cherchant à faire état des diverses formes qu’il rencontre dans l’usage. Si dans un article de dictionnaire traditionnel ces informations glanées servent de toile de fond permettant la rédaction du commentaire, dans la base de données ces informations sont fournies au lecteur, explicitées et réparties dans une série de rubriques dont les contenus peuvent être exploités de façon multiple. Elles sont de plus mises en valeur puisqu’il est possible d’y insérer des informations non seulement linguistiques, mais aussi culturelles par le biais de matériaux multimédia afin de présenter à l’utilisateur les réalités propres à une région de façon claire et démonstrative.
Bibliographie : C. Poirier et al. (2003), Document de présentation de la BDLP, www.bdlp.org.

Séminaire de syntaxe et de sémantique

Classes nominales et noms abstraits en yilumbu (langue bantoue)

Ghislaine Gamille (doctorante, dir. M-L Knitel, éq Lexique)

Vendredi 6 février 2009 | 14h15
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | Bâtiment B | Salle B 10

Résumé

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