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Date : 26 Avril 2019 | 9h00 à 17h00
Lieu : Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | Bâtiment A | Salle A104

Organisation : étudiants du Master Sciences du Langage (MSDL) | Analyse et traitement du lexique de l’Université de Lorraine
Contact :

Elle a pour but de sensibiliser les étudiants en master Sciences du langage | SdL au monde de la Recherche en leur permettant d’organiser cet événement au niveau scientifique et logistique. Cette journée d’étude a offert aux étudiants une première tribune scientifique pour leurs travaux de recherche.

En tout, dix-huit étudiants (niveau licence, master et thèse) ainsi que deux conférenciers invités : Pierre Halté, maître de conférences à l’université de Paris V, Descartes et Marie Flesch, doctorante à l’Université de Lorraine rattachée à l’équipe de recherche Didactique des langues et sociolinguistique ont présenté les résultats de leurs recherches abordant les thèmes : des émoticônes, des émojis, du couple regard-pointage en langue des signes française, du passif pronominal, de l’acquisition de la syntaxe chez les enfants francophones à travers l’étude de corpus, de la place du langage en situation de travail, etc.

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Première saison de la journée d’étude des étudiantes et étudiants du master SdL

Épisode 1 : Parlez-vous émoticône ou émoji ?

Smiley, émoticône, emoji ? On est un peu perdu ! Ces petits dessins qui servent à indiquer nos émotions possèdent de multiples appellations et de multiples usages. Pierre Halté, conférencier invité, enseignant-chercheur à l’université Paris V, est venu mettre de l’ordre dans ces termes et nous éclairer pour savoir comment sont utilisés ces étonnants pictogrammes. Et cela ouvre sur une question passionnante : celle de savoir où commence le langage et où finit le dessin.

Marie Flesch, conférencière invitée, a prolongé la réflexion initiée par Pierre Halté. Adoptant une approche sociolinguistique, elle a analysé des milliers de messages sur le site communautaire anglophone américain Reddit. Elle essaie de savoir s’il y a des utilisations différentes des émoticônes et des émojis en fonction des personnes qui en font usage. Est-on plutôt émoticône ou émoji ? Elle nous a aussi entretenu des significations de certains symboles pouvant rapidement passer de la coolitude au racisme…

Lire la présentation de Marie Flesch, « Parlez-vous émoticône ou émoji ? »

Épisode 2 : La prosodie

Damien Roy, étudiant en M1, a étudié les paramètres prosodiques de l’ironie en français parlé. Il a abordé la question des problèmes de repérage du caractère ironique ou pas d’un énoncé à l’aide de productions « en laboratoire », croisant parole « neutre » et parole ironique. Il a couplé cela à l’analyse d’extraits de sketchs humoristiques de Michèle Laroque et Pierre Palmade.

Rim Abrougui, étudiante en M1, s’est intéressée à l’étude des paramètres prosodiques dans la narration des contes. Elle a analysé la différence entre la lecture de contes et de la parole non préparée.

Épisode 3 : Les langues de France et du monde

Julie Ligerot, étudiante en M2, a présenté son travail sur le couple regard/pointage en Langue des Signes Française. Elle nous a notamment appris qu’il n’y avait pas de correspondance entre la syntaxe de la langue vocale et de la langue visuelle qu’est la LSF.

Teng Guo, étudiante en M1, a abordé le rôle de la conscience phonologique dans l’apprentissage de la lecture du chinois chez les enfants. Le chinois possède des idéogrammes contenant un radical sémantique sémantique (pour le sens) et d’une partie phonologique (pour la prononciation). Cela induit un apprentissage de la lecture assez différent de celui que nous observons dans les langues alphabétiques.

Wendy Nyaboke Orina, étudiante en M2, a travaillé sur les nominalisations et plus spécifiquement sur les noms déverbaux en swahili standard.

Épisode 4 : Les questions en question

Anouchka Divoux, doctorante, et rattachée à l’équipe de recherche Didactique des langues et sociolinguistique a analysé les différentes formes de questionnement dans les réunions de travail. Elle a montré que bien souvent les questions n’avaient pas la forme de question, telles qu’elles sont présentées dans les ouvrages de référence.

Pauline Gillet, étudiante en M1, a abordé l’épineuse question de l’acquisition des constructions interrogatives partielles chez les enfants francophones. Elle montre notamment que les constructions avec inversion sujet-verbe apparaissent tardivement et sont très peu fréquentes.

Épisode 5 : Les inclassables

Selma Filali, étudiante en M2, a décrit le fonctionnement du médiopassif en français. Le médiopassif recouvre les constructions du type « Jean se lave » => « Jean lave Jean », c’est-à-dire une relation qui unit un élément à lui-même.

Kevin Gauvain, étudiant en M2, a présenté son étude fort originale sur les interactions verbales entre des humains et une lampe robotisée. Nous avons notamment appris qu’une personne était allée jusqu’à chanter une chanson à la lampe pour voir sa réaction !

Et pour finir, la journée a donné lieu à une session posters présentée par :

Audrey Arbogast, Camille Challant, Marine Douard, toutes trois étudiantes en L3, pour leur travail sur la lecture à voix haute chez l’adulte : compétences et défaillances lors du test de l’Alouette ;
Seyma Erdogan, étudiante en L2, pour son travail sur la lecture à voix haute chez les bilingues turc-français : compétences et défaillances lors du test de l’Alouette chez des bilingues « purs » ;
Lauriane Cassaigne, étudiante en L3, pour la transcription phonétique au sein du projet Démonext : [ʃva] ou [ʃəva] ? Comment identifier l’apparition du e caduc à l’aide de critères graphiques ;
Victoria Champy, étudiante en M1, pour l’analyse des interactions en situation de travail ;
Victoria Meneghel, étudiante en L3, pour son travail sur une journée d’étude interactionniste : sur les interactions ou avec les interacteurs ? Comment l’analyse morphologique permet de mettre en lumière certaines ambiguïtés de construction ;
Rezika Djerbal, étudiante en M1, pour l’application du modèle de description et de modélisation pragmatico-linguistique et semantico-formel des troubles du discours sur une population schizophrénique d’expression berbère et arabe.

Les vidéos

Marie Flesch

Est-ce que 🙂 = J ? Étude sociolinguistique des émoticônes et émojis sur le site communautaire Reddit

 

Pierre Halté

L’émoticône : du signe au discours

 

28/06/2019 | © Service communication ATILF | Selma Filali, Samantha Ruvoletto | Sources : Katarina Bartkova, Stéphanie Lignon, Christophe Benzitoun