Retour sur la nouvelle de la classe 2019

Retour en images sur … la nouvelle de la classe, édition 2019, en partenariat avec la ville de Nancy

 


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A partir des deux textes initiés par les deux académiciens Dany Laferrière et Jean-Christophe Rufin, 35 classes de CM1/CM2 de la région Grand Est se sont prêtées au jeu de l’invention, l’écriture, la rédaction.

Le 6 juin 2019 se déroulait la remise des prix du concours régional La nouvelle de la classe dans le cadre du salon littéraire Le Livre sur la Place, à l’Hôtel de Ville de Nancy : 800 écoliers de 35 classes de CM1/CM2 de la Région Grand Est se sont investis dans ce concours. Dix lauréats ont reçu leurs prix et un prix de l’illustration.

Une visite à l’ATILF à Nancy constitue les 2e et 3e prix. Ces derniers ont été remis respectivement aux classes de CM1 de Mmes Colin et Issambert, de l’école élémentaire Jean Jaurès à Nancy pour sa nouvelle Perdu et à la classe de CM2 de Mme Iacono, de l’école élémentaire Charlemagne à Nancy pour sa nouvelle La tache. Le jour de leur visite, les enfants ont été transportés par Keolis, partenaire également de ce concours régional avec la mairie de Nancy.

Le 1er prix a été remis à la classe de CM1-CM2 de Mme Weisrock, de l’école élémentaire à Lusse (88) pour sa nouvelle Le secret des fruits. Ils ont été récompensés par un voyage parisien à l’Académie le 28 juin où ils ont été reçus par Hélène Carrère d’Encausse.

© 1er prix de l’illustration 2019 pour le mot valise, classe de CM1-CM2 de Mme Thouvenin à Bertrichamp (54). Chapeaudace : n.m Chapeau magique, très rare, qui permet à son possesseur d’âtre un "as" dans le domaine de son choix ... Il donne aussi du courage et de l’audace pour entreprendre des actions risquées.

Alex Boulton, directeur du laboratoire ATILF

Laurent Hénart, maire de la Ville de Nancy

 

Mmes Colin et Issambert, classe lauréate du 2e prix

Mme Iacono, classe lauréate du 3e prix

 

Accueil des classes lauréates à l’ATILF

L’ATILF, fidèle dans son partenariat avec la Ville de Nancy pour cette 10e édition du concours, a accueilli les classes lauréates des 2e et 3e prix, mardi 25 juin 2019, de 9h à 12h30.
Un programme a été organisé pour cette matinée afin de faire découvrir ce laboratoire public de recherche commun au CNRS et à l’Université de Lorraine spécialisé en langue française et autres langues. Les élèves accompagnés de leurs deux professeurs des écoles et parents-accompagnateurs ont été répartis en 4 groupes et ont découvert à tour de rôle le monde des mots. A l’issue des ateliers, ils ont complété un texte à trous [abréviation | collection | Larousse | larynx | lexicographe | livre | parler | phonéticienne | polysémie | sigle] réalisé en interne à l’ATILF afin de découvrir le mot mystère du jour « laboratoire ». Les cinquante élèves ont tous gagné car ils ont fait preuve d’attention, gage de leur sérieux lors de la prise de paroles des différents intervenants.
Félicitations aux deux classes gagnantes !

ATELIER 1 : Quelle est la couleur des voyelles et comment sonnent les consonnes ?
Katarina Bartkova | enseignante-chercheure à l’Université de Lorraine | Spécialité : phonéticienne

Les sons du langage sont essentiels pour parler : ce sont des briques qui permettent de créer une infinité de mots et de phrases. La variété des sons possibles est immense, mais combien parmi eux sont-ils utiles pour décrire le langage ? Très peu, une quarantaine en français. Habituellement, les sons du langage sont classés en consonnes et voyelles. Mais certains les voient comme des couleurs (Arthur Rimbaud, poète), certains comme un code secret (Paul Passy, inventeur de l’alphabet phonétique) et d’autres comme un geste ou une image (Abbé Rousselot, inventeur de la phonétique instrumentale). D’autres encore considèrent que les voyelles sont grosses et imprécises alors que les consonnes sont précises et délicates. Les spécialistes qui étudient les sons du langage, sont les phonéticiens. Ils décrivent comment nous les apprenons et les fabriquons, comment nous les entendons ? et les percevons-nous ? et comment les combinons-nous pour créer les mots ? Pour fabriquer les sons nous utilisons notre instrument de parole que nous partageons avec tous les humains de la terre, que nous parlions chinois, russe, anglais, français ou arabe.
Quel est cet instrument magique qui nous permet de fabriquer tous ces sons pour chanter, pour chuchoter ou crier ? Pour le découvrir, je vous invite à l’atelier phonétique où nous allons localiser ces organes si précieux et si efficaces qui nous permettent la production du langage articulé, propre à tous les êtres humains.

Mots clés : son, voyelle, consonne, phonétique, phonème, parole

ATELIER 2 : Vous avez dit lexico…quoi ?
Véronika Lux-Pogodalla | ingénieure de recherche CNRS | spécialité : lexicographe

Avez-vous déjà rencontré un lexicographe ? À l’ATILF, vous pourriez bien en croiser quelques-uns.
À première vue, la vie des lexicographes peut sembler moins palpitante que celles d’autres chercheurs : ils ne font rien exploser, ils ne partent pas en expédition à l’autre bout du monde, le plus grave danger qui les guette est de mourir avant d’avoir achevé leur dictionnaire.
Les lexicographes étudient les mots, les classent, les illustrent avec des exemples, cherchent à en saisir les différents sens et s’appliquent à bien les définir.
Pourquoi est-ce intéressant ? Que reste-t-il à découvrir ? Qu’est-ce qu’on pourrait bien inventer ?
Ensemble avec Veronika Lux-Pogodalla, nous essaierons de répondre à ces questions ; vous pourrez vous-même jouer les lexicographes en herbe et vous frotter à la polysémie.

Mots clés : lexicographe, dictionnaire, mot, sens des mots, polysémie, définition

ATELIER 3 : Des livres, bien rangés
Dominique Schloupt | documentaliste | responsable centre de documentation Michel Dinet

Qu’est-ce qu’un documentaliste ? Un quoi ? Vous allez découvrir tout d’abord ce métier « documentaliste » puis à travers un labyrinthe d’étagères : des dictionnaires, des ouvrages scientifiques, des œuvres littéraires et enfin cachée dans un endroit secret l’histoire de la langue française à travers les âges.
Tout ce petit univers du livre se trouve dans un environnement unique à Nancy. Ce lieu mystérieux pour certains qui se dévoile aujourd’hui devant vous possède un nom : il s’agit du centre de documentation Michel Dinet situé à l’ATILF. Comme toutes les forteresses, la nôtre celle du savoir possède une salle d’archives dans les sous-sols. C’est par cette dernière que nous terminerons ce voyage au pays du Trésor de la Langue Française.

Mots clés : documentaliste, livre, archives, langue française

ATELIER 4 : À vélo, pour un petit tour dans le monde des mots
Nadine Steinfeld | ingénieure de recherche CNRS | spécialité : historienne de la langue français
Camille Muller | étudiante diplômée Master EMLex

Voici un voyage au cœur de la création des mots, à travers l’histoire du mot vélo, qui est l’abréviation du terme savant vélocipède (tiré du latin velox « rapide » et de –pède « par les pieds ou à pieds »). C’est en effet en français que la draisienne, inventée par un inventeur allemand, le baron Drais von Sauerbronn, a pris le nom de vélocipède dans le brevet du 19 janvier 1818 déposé à Paris, désignation venue remplacer le calque machine à courir (allemand Laufmaschine). Il s’agit alors d’un moyen inédit de locomotion à deux roues, mu par la poussée alternative des deux pieds sur le sol et muni d’une direction à pivot, véritable ancêtre du vélocipède à pédales, qui fut inventé vers 1864 par Pierre Michaux [Bar-le-Duc, 1813 – Paris, 1883], artisan serrurier à Paris, qui eut l’idée d’installer sur une draisienne en réparation deux manivelles en opposition sur l’axe de la roue avant ainsi que des pédales qui les rendent opérationnelles. Comment a-t-on à l’époque désigné la personne juchée sur un vélocipède, avant que ne l’emporte l’abréviation vélo ? Existe-t-il en français d’autres mots abrégés du type vélo et quels sont les différents moyens dont dispose la langue française pour raccourcir des mots ou des expressions sans pour autant nuire à leur compréhension ?

Mots clés : histoire du lexique, création de mots, dérivation, suffixe, apocope, aphérèse

Qu’est-ce que le concours La Nouvelle de la Classe ?

Qu’est-ce qu’une nouvelle ? Les élèves ont pour mission de rebondir d’un mot à l’autre, sans en changer l’ordre, pour raconter une histoire inspirée de faits réels ou de fiction dont le sujet, le rythme et les sonorités doivent capter le jury.

Il présente 2 exercices :
a) Écrire collectivement une nouvelle en poursuivant au choix l’un des deux textes écrits par les académiciens cités ci-dessus. Ces textes, déclencheurs d’écriture, ont été découverts vendredi 7 septembre 2018 lors de la journée scolaire du Livre sur la Place, en présence de Dany Laferrière, académicien français de la commission du dictionnaire.

b) Imaginer un mot-valise accompagné de sa définition et de son illustration.

Les différents partenaires et la classe lauréate du 1er prix de la nouvelle de la classe 2019

En savoir plus sur le concours La Nouvelle de la Classe (site Ville de Nancy)

28/06/2019 | © Service communication ATILF | Photos Service communication ATILF