Historique 2016 des séminaires de l’ATILF
Séminaire ATILF
La part langagière de la recherche d’emploi : analyse des interactions des locuteurs en insécurité langagière
Valérie Langbach (ATILF / CNRS – Université de Lorraine)
16 décembre 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF
Petite histoire des dictionnaires généraux de langue anglaise
Henri Béjoint (CRTT, Université Lyon 2)
2 décembre 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | Bâtiment A | salle A104
Séminaire ATILF
Processus de textualisation verbo-visuelle dans des pratiques de littéracies universitaires : le cas des « Internet memes »
Fabiana Komesu (UNESP, Sao José do Rio Preto, Brésil)
18 novembre 2016 | 10h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | Bâtiment A | salle A256
Séminaire ATILF
En quoi la comparaison des systèmes d’écritures illumine la compréhension de l’apprentissage de la lecture
Daniel Zagar (Université de Lorraine, Interpsy, ATILF)
4 novembre 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | Bâtiment A | salle A123
Séminaire technique
Nouvelle catégorisation de Frantext
Sandrine Ollinger (ATILF)
3 novembre 2016 | 14h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Urieli, A. (2015). Stratégies pour l’étiquetage et l’analyse syntaxique statistique de phénomènes difficiles en français : études de cas avec Talismane. Traitement Automatique des Langues. 2015, Vol. 56 Issue 1, p65-89. 25p.
Séminaire ATILF
Sémantique : modélisation formelle et interprétation de données empiriques
Maxime Amblard (Université de Lorraine et Loria, équipe Sémagramme)
21 octobre 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | Bâtiment A | salle A104
Dans une première partie nous reviendrons sur la modélisation sémantique par des approches formelles et logiques. En particulier nous verrons comment à la suite de Montague la formalisation sémantique a pu prendre un caractère opératoire, puis s’est intéressé à modéliser des phénomènes dynamiques.
Dans une seconde partie, nous reviendrons sur la confrontation des modèles sémantiques et discursifs à des données extraites d’usages pathologiques de
la langue, identifiés dans des entretiens entre des patients schizophrènes et des psychologues. Ces questions sont rassemblées dans le projet SLAM – Schizophrénie et Langage : Analyse et Modélisation, que nous présenterons.
Partie I
Partie II
Séminaire Langage, Travail et Formation
7ème séminaire du Réseau Langage, Travail et Formation
Claudie Péret (Université de Cergy Pontoise) et Christophe Portefin (Accentonic)
30 septembre 2016 | 09h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
9h30-10h30 Claudie Péret (Université de Cergy-Pontoise) : Un frein à l’apprentissage de la morphologie verbale: la non prise en compte de la représentation du temps dans les cultures d’origine
10h30-11h Pause café
11h-12h Christophe Portefin (Accentonic) : Public faiblement scolarisé ou non scolarisé et réforme de la formation professionnelle. Une évolution professionnelle entre possibles et impossibles ?
Séminaire technique
Projet Ortho Corpus
Frédérique Brin-Henry, Evelyne Jacquey, Sandrine Ollinger, Jessika Pérignon (ATILF)
15 juin 2016 | 09h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
S’intégrant à moyen terme dans un projet de dimension européenne consacré à la terminologie des pathologies du langage, la démarche du projet intègre des approches sémantico-syntaxique et textuelle. La méthodologie comprend une étape de mise au format des textes, d’identification de métadonnées, de codage et d’intégration dans TXM, puis l’analyse lexicographique des termes marquants.
Le travail pluridisciplinaire permet de valider les procédures utilisées en tenant compte des intérêts linguistiques, informatiques et disciplinaires.
Ce séminaire aura pour but d’exposer le projet et les réalisations actuelles de façon synthétique, puis d’échanger avec les participants autour des méthodes choisies et des étapes ultérieures.
9h30-10h00 : présentation du projet et des étapes réalisées (préparation du corpus, import TXM, métadonnées, premiers résultats)
Recueil des questions des participants
10h-10h20 : pause
10h30-12h : temps d’approfondissement des points techniques et de discussion critique
Séminaire ATILF
Postcolonial Lexicography
Carsten Levisen (Roskilde University, Denmark)
27 mai 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
The talk explores the lexicon of Urban Bislama (bichelamar) as spoken in Port Vila, Vanuatu. Based on extensive fieldwork, explications of words in three domains will be presented: emotion words, speech act verbs, and sociality constructs. The talk discusses central questions for contemporary lexicography: the metalinguistic adequacy of all languages, the concept of semantic cryptodiversity, and the reinventions of European words in the globalizing world.
Séminaire ATILF
Modes d’intervention en orthophonie dans le cadre des troubles spécifiques du développement du langage : description et effets
Christine Da Silva (Département d’orthophonie, Université de Lorraine)
13 mai 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Les pratiques orthophoniques et les processus de rééducation sont rarement décrits dans la littérature. En effet, la majorité des recherches sont centrées sur l’évaluation de l’efficacité de certaines méthodes d’intervention (e.g. méthode métalinguistique, guidance parentale) ou modes d’intervention (e.g. recast, imitation, modelage) sur l’acquisition d’une forme ou d’une structure linguistique ou de manière plus générale sur le développement de l’enfant. Or la compréhension des processus par lesquels les enfants se développent nécessite de travailler sur ce qui se passe pendant la rééducation sur le plan interactionnel et dans la façon dont émergent des pratiques orthophoniques dans l’interaction.
Pour ce faire, quatre dyades orthophoniste-enfant dysphasique ont été suivies lors de séances de rééducation pendant sept mois en situation naturelle. Ces interactions ont été analysées en considérant les formes et fonctions des interventions des orthophonistes et leurs effets sur le discours des enfants dysphasiques. Nous nous focaliserons tout particulièrement sur le cas des reformulations comme processus langagier et comme stratégie d’étayage. Les résultats montrent que les pratiques orthophoniques s’inscrivent dans la dynamique de l’échange et qu’elles sont marquées par leur efficacité dialogique. En conclusion, la question de la médiation langagière sera abordée.
Séminaire ATILF
Quel enseignement de la langue au collège ? Contenus et méthodes
Bernard Combettes (professeur émérite de l’Université de Lorraine)
27 avril 2016 | 14h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF
Marqueurs de variation, macro-syntaxe et cliticisation : le cas de ain’t et innit
Isabelle Gaudy-Campbell (IDEA & Département d’anglais, Université de Lorraine)
22 avril 2016 | 11h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF
À venir
Jean-Charles Lamirel (Maître de Conférences, Université de Strasbourg, Equipe SYNALP – LORIA)
21 avril 2016 | 14h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF
Extraction de connaissances et évaluation d’annotations non langagières de documents
Bart Lamiroy (Université de Lorraine / Loria)
8 avril 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF
De la construction de ressources linguistiques à leur exploitation pour l’analyse automatique de textes
Mathieu Constant (Laboratoire d’Informatique Gaspard Monge / Université Paris-Est – CNRS)
1er avril 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Nous finirons notre exposé en présentant le projet ANR PARSEME-FR dédié à la construction de ressources d’expressions polylexicales et à leur exploitation pour l’analyse syntaxique et sémantique.
Biographie
Mathieu Constant a obtenu un doctorat en informatique de l’Université de Marne-la-vallée en 2003. Il a ensuite été chercheur dans l’entreprise Teragram aux Etats-Unis. En 2006, il a été nommé maître de conférences en informatique à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et a obtenu une habilitation à diriger des recherches en 2012. Il est actuellement en délégation INRIA dans l’équipe Alpage depuis septembre 2015. Son domaine de recherche est le traitement automatique des langues. Plus particulièrement, il s’intéresse à la construction de ressources linguistiques et à leur exploitation pour l’annotation automatique de textes. Depuis quelques années, il s’intéresse à l’interaction entre l’identification des expressions polylexicales et l’analyse linguistique au moyen de méthodes hybrides alliant méthodes statistiques et ressources linguistiques. Il est le coordinateur du projet ANR PARSEME-FR (jan. 2016 – dec. 2019) autour de cette thématique.
Séminaire ATILF
Publications scientifiques : un panorama des évolutions en cours
Karim Ramdani (Directeur de Recherche Inria – Institut Elie Cartan de Lorraine)
31 mars 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF
De la diffusion de la langue et de la littérature française dans l’Italie médiévale
Fabio Zinelli (EPHE)
25 mars 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF
À venir
Yannick Toussaint (INRIA & Loria)
23 mars 2016 | 14h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF
Les compléments de la localisation spatiale : des arguments optionnels ou des adjoints obligatoires ?
Anne Carlier (Université de Lille, CNRS UMR STL)
4 mars 2016 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
(1) a. Des enfants se promenaient sur la digue.
b. ?Des enfants se promenaient durant l’après-midi.
c. Sur la digue, des enfants se promenaient.
(2) a. Pierre sortait de la cave.
b. Pierre sortait.
c. ??De la cave, Pierre sortait.
(3) a. Pierre est sorti à cinq heures.
b. À cinq heures, Pierre est sorti.
Ces faits empiriques soulèvent les questions de recherche suivantes :
(i) Les constituants ayant trait à la localisation spatiale doivent-ils être considérés comme des arguments, même quand ils sont optionnels ?
(ii) Peuvent-ils être considérés comme des adjoints, même quand ils sont obligatoires ?
Cette étude du statut des constituants spatiaux en français par rapport à l’opposition entre argument et adjoint voudrait aussi livrer une contribution au débat sur des questions plus générales ayant trait à la structure argumentale. La première question concerne la relation entre structure argumentale et la division entre syntaxe et lexique : la structure argumentale est-elle une propriété du verbe ou de la construction verbale (Levin & Rappaport 1996 vs Goldberg 1995, 2006), Croft (2006). La seconde question est liée à la définition de la structure argumentale par rapport à la division syntaxe / sémantique : est-ce que la structure argumentale est une notion syntaxique ou y a-t-il en dernière instance une base sémantique, comme l’affirment Van Valin & La Polla (1997 : 69).
“while syntactic structure is not identical with or completely reducible to semantic concepts, it is nevertheless derived and generalized from them”
Références
Croft W. (2001). Radical construction grammar. Oxford : OUP.
Goldberg A. E. & Ackerman F. (2001). The pragmatics of obligatory adjuncts. Language 77-4:798-814.
Goldberg A. E. (1995). A construction grammar approach to argument structure. Chicago: UP.
Goldberg A. E. (2006). Constructions at work.Oxford : OUP.
Grimshaw J. (1990). Argument Structure. Cambridge, Mass.: MIT Press.
Levin B. & Rappaport Hova M. (1996).Unaccusativity: At the syntax-semantics interface. Cambridge Ms: MIT Press.
Van Valin, Robert D. and LaPolla, Randy J. 1997. Syntax: Structure, Meaning, and Function. Cambridge: CUP.
Séminaire ATILF, cycle Genre et Langage
Critique du genre et pratique des discours dans les brochures anarchistes ||
Construction discursive d’une identité sexuée et genrée chez des filles allophones à l’école
Julie Abbou (Université de Lorraine / CREM) || Sandra Tomc, CELEC/PARLERS Université Jean Monnet, Saint-Etienne
12 février 2016 | 10h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Julie Abbou, Université de Lorraine / CREM
Les brochures anarchistes, en ligne et papier, commencent souvent par un exergue annonçant la volonté de « bousculer cette bonne vieille grammaire ». Et ce qui est à bousculer, c’est en premier lieu la règle du masculin générique, voire le système de genre en général. Il s’agit donc de prendre la langue comme lieu de lutte féministe.
Après un rappel sur les particularités linguistiques de la catégorie de genre et une courte description de ces pratiques, je m’intéresserai dans cette présentation aux lieux discursifs dans lesquels elles émergent. En effet, tant le support que sont les brochures que le paysage idéologique de l’anarchisme me semblent des conditions particulières à l’apparition de ces pratiques linguistiques subversives du genre.
D’abord car anarchisme et féminisme ont en commun une critique du pouvoir et de la domination. Ensuite, car les brochures constituent un espace discursif très fluide qui se prête volontiers à l’expérimentation linguistique et politique. Enfin, et ce point nous intéressera particulièrement, car l’anarchisme entretient un rapport spécifique au discours. Celui-ci est pensé comme un espace de pouvoir, mais également comme une pratique.
Cette vision du discours et de la langue comme pratique/pouvoir n’est pas sans rappeler la rhétorique. C’est cette dernière qui permettra ainsi de saisir la critique du genre comme critique du pouvoir en discours.
*************
Construction discursive d’une identité sexuée et genrée chez des filles allophones à l’école
Sandra Tomc, CELEC/PARLERS, Université Jean Monnet, Saint-Etienne
L’école est, dans son ensemble, une structure sociale qui se dissimule sous l’apparente évidence de la naturalité des deux sexes et de leur hiérarchisation et dans laquelle s’exercent les rapports de domination. L’école ne dépasse pas le modèle de binarité des sexes traditionnel ; le métier d’élève consiste également à intégrer les normes de genre, apprendre à devenir un homme ou une femme. Les
« différences tiennent à une multitude de mécanismes quotidiens, parfois très fins, en général inconscients qui font que filles et garçons vivent à l’école quelque chose de profondément différent » (Duru-Bellat, 1990).
L’école tend à renforcer les stéréotypes de féminité et de masculinité à travers des pratiques mais aussi le langage :
« le genre ne se (disant) pas une fois pour toutes, ni descriptif ni déclaratif, il doit se répéter sans cesse » (Dorlin, 2008).
Si la langue permet aux individus de se définir et de définir leur rapport aux autres, elle est aussi l’outil par lequel se construit l’identité. Cette identité se bâtit en lien avec les « choix » linguistiques de l’individu et fait de lui
« un sujet historique en devenir par les langues et le langage » (Molinié, 2002).
L’école contribue donc à renforcer les identités de sexe et de genre constituées dans l’espace familial et social. Notre intervention porte sur l’impact de l’école sur l’émergence du genre et la construction discursive d’une identité sexuée chez les filles allophones. En d’autres termes, ces usages différenciés de soi ont des conséquences sur la constitution cognitive et subjective des apprenant-e-s.
Ainsi, les références du savoir peuvent-elles être revues dans une perspective non-sexiste, les outils pédagogiques révisés dans une logique de non-sexisme et de non-binarité, les pratiques de classe réorganisées pour ne pas contribuer à la reproduction sociale des stéréotypes de masculinité et de féminité, et l’apprentissage de la langue peut-il être le lieu de mise au jour de la performance genrée ? (Perry, 2003). L’idée est que des changements en matière d’effacement partiel du genre, pour réduire l’inégalité entre les filles et les garçons, et par conséquent entre les femmes et les hommes sont à l’ordre du jour.
Julie Abbou
Sandra Tomc