historique 2010 séminaires

Historique 2010 des séminaires de l’ATILF

Séminaire ATILF

Définir et quantifier la productivité morphologique

Georgette Dal (Université de Lille 3 – STL)

Vendredi 10 décembre 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Il s’agira ici de poser une définition de ce qu’on appelle « productivité morphologique » et, essentiellement, d’indiquer comment elle peut être quantifiée au-delà de l’intuition du linguiste. Cet exposé sera également l’occasion de donner quelques-uns des résultats d’un travail collectif* mené dans le GDR 2220 « Description et modélisation en morphologie » obtenus en français à partir de cette méthode de calcul, et d’ouvrir d’autres pistes de recherche.

 

*Ces résultats sont consignés dans Dal Georgette, Fradin Bernard, Grabar Natalia, Lignon Stéphanie, Namer Fiammetta, Plancq Clément, Yvon François & Zweigenbaum Pierre (2008), « Quelques préalables linguistiques au calcul de la productivité des règles constructionnelles et premiers résultats », /in/ Durand J., Habert B. & Laks B. éds, /Actes du premier Congrès mondial de linguistique française (CMLF-08), Paris, 9-12 juillet 2008/, pp. 1587-1599.

Séminaire ATILF

/ça l’fait grave/ ou le statut des nouveaux univers langagiers en didactique du français et des langues

Corinne Weber & Sandrine Wachs (Université de Paris III – DILTEC 2288)

Vendredi 5 novembre 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
L’enseignement des langues est aujourd’hui difficilement concevable sans la prise en compte de la communication médiatisée par ordinateur (sms, forums, blogs, facebook, twitter, etc.). Ces nouveaux supports langagiers permettent d’enrichir les variétés du français en proposant un usage original : parler en écrivant. La parole s’installe à l’écrit et les frontières entre la langue écrite et la langue orale s’effacent.

 

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Séminaire Syntaxe, Morphologie et Sémantique

Analyse syntaxique automatique à l’aide de connaissances linguistiques fines

Bruno Guillaume (INRIA Lorraine – LORIA), Guy Perrier (INRIA Lorraine – LORIA)

Vendredi 25 juin 2010 | 14h15
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Nous présenterons LEOPAR, un analyseur syntaxique automatique qui utilise des connaissances linguistiques fines pour analyser des phrases sous deux formes : des arbres syntagmatiques ou des graphes de dépendance. Il sera appliqué au français avec une grammaire à relativement large couverture. Nous illustrerons notre propos par une grande variété de phénomènes syntaxiques.
Enfin, nous détaillerons un exemple pour montrer le formalisme linguistique qui est à l’oeuvre derrière LEOPAR : les grammaires d’interaction. Ce formalisme est fondé sur la métaphore de la molécule chimique : les mots sont vus comme des atomes pourvus de valences et ils interagissent entre eux pour saturer leurs valences et former des phrases qui sont vues elles comme des molécules.

Séminaire ATILF

La phraséologie : perspective théorique et descriptive

Igor Mel’cuk (OLST – Département de linguistique et de traduction – Université de Montréal)

Vendredi 4 juin 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Dans ma présentation, j’aborderai la notion de phraséologie selon deux angles complémentaires et indissociables : 1) la caractérisation théorique de la notion et 2) le problème de sa modélisation lexicographique. Je procèderai en 4 étapes.
1. Caractérisation des phrasèmes en tant que syntagmes non libres.
2. Identification de quatre classes de phrasèmes, réparties en deux grandes familles :
(i) phrasèmes compositionnels : pragmatèmes, clichés et collocations ;
(ii) phrasèmes non compositionnels : locutions.
3. Principes de description lexicographique des phrasèmes : locutions vs collocations, etc.
4. Fonctions lexicales.

Séminaire ATILF

« Modéliser l’évolution grammaticale : Des cas aux adpositions, un passage obligé ? »

Benjamin Fagard (Lattice – CNRS/ENS-Ulm)

Vendredi 28 mai 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
La disparition du système casuel indo-européen dans un grand nombre de langues indo-européennes est un phénomène bien connu. Je voudrais aborder quelques-uns des problèmes qui se posent encore à ce sujet. Il s’agira de voir, notamment, s’il est possible d’expliquer d’une part pourquoi de nombreuses langues indo-européennes ont perdu ce système, et d’autre part pourquoi certaines ne l’ont pas perdu, et l’ont même (du moins à certaines périodes) renforcé.
Je propose, à cette fin, d’utiliser une approche multiple (corpus, typologie, modélisation), dont je ne ferai pour le moment que poser les bases méthodologiques. Il s’agit plus précisément :
a) d’étudier, à partir d’une analyse de corpus, l’évolution du système casuel dans quelques langues (3 langues indo-européennes et 2 langues non-indo-européennes) ;
b) d’observer l’évolution des systèmes casuels d’un point de vue typologique (pour les langues dont on connaît l’histoire, peut-on déterminer la vitesse de création et de disparition du système casuel ?) ;
c) de modéliser cette évolution, à partir d’une étude sur corpus et d’analyses de fréquence à grande échelle, sur les cinq langues retenues.

Séminaire ATILF

De la modélisation du traitement morphologique d’un point de vue cognitif

Hélène Giraudo (Laboratoire CLLE-ERSS – CNRS & Université de Toulouse, France)

Vendredi 9 avril 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
L’objet de cette contribution consiste à présenter une approche psycholinguistique de la modélisation des mécanismes cognitifs impliqués lors de la perception de mots morphologiquement complexes en s’attachant à articuler les concepts et hypothèses issus de la psycholinguistique avec ceux qui proviennent de la linguistique afin d’en démontrer leur nécessaire complémentarité. Nous débuterons ainsi par un exposé des recherches psycholinguistiques consacrées au traitement morphologique chez le lecteur expert, puis nous aborderons plus précisément la question du rôle et de la représentation des informations morphologiques au sein du lexique mental. Nous décrirons dans ce cadre, les modélisations cognitives actuelles de l’accès lexical. Enfin, nous tenterons de défendre une approche basée sur le lexème en nous appuyant sur un ensemble de résultats expérimentaux provenant de l’étude de la morphologie dérivationnelle du français et en étayant notre propos de considérations d’ordre linguistique.

Séminaire Syntaxe, Morphologie et Sémantique

Quelles expériences pour l’étude de la sémantique de la prosodie ?

Jean-Marie Marandin (Directeur de Recherche au CNRS, Laboratoire de Linguistique Formelle (LLF) – Paris 7)

Vendredi 26 mars 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Séminaire ATILF

Annotation lexicale collaborative de textes littéraires: un projet Web 2.0 en cours

Maureen Jameson (University at Buffalo, State University of New York)

Vendredi 12 mars 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Le projet qui sera présenté est une archive numérique qui réunit des textes littéraires en diverses langues, tous agrémentés de notes lexicales visibles sur demande. Celles-ci sont préparées de façon artisanale par des collaborateurs dont la responsabilité se limitait à une compétence linguistique et culturelle, puisque l’intégration de leurs apports aux textes restait le travail d’une seule personne. Le projet a vite atteint les limites réelles de cette première approche centralisée. Ainsi, soutenu par une bourse de la National Endowment for the Humanities, a été créée une nouvelle gestion de contenu, qui permet non seulement que la note lexicale mais aussi, le cas échéant, une image et un enregistrement sonore soient directement insérés par l’expert linguistique. La GC requiert aussi que l’ensemble des suppléments textuels apportés par un contributeur inexpérimenté soit validé par un collaborateur de plus haut rang dans la hiérarchie scientifique, sans que ni l’un ni l’autre n’ait à maîtriser la technologie sous-jacente.
Le site se destinait à l’origine à un public doublement réfractaire aux langues étrangères et à plus forte raison aux littératures écrites en ces langues. Mais les capacités de la GC permettent d’autres usages, dont le plus évident serait l’annotation en n’importe quelle langue d’un texte de n’importe quelle autre langue. On peut envisager l’apposition de suppléments qui soient érudits plutôt que lexicaux et l’utilité donc du système, même loin des départements de littérature.
Mais pour en arriver là, il faudra que la nouvelle GC se déploie pour de bon, et que la vaste équipe de collaborateurs qui ont élaboré Litgloss 1.0 soit secondée par de nouveaux collaborateurs, dont la première contribution, très précieuse, sera la critique.

Séminaire Syntaxe, Morphologie et Sémantique

Analysis by synthesis of speech prosody – from data to models

Daniel Hirst (Directeur de Recherche au CNRS, LPL-Aix-en-Provence)

Vendredi 5 mars 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Conférence en anglais, discussion possible en français

Séminaire ATILF

Structuration et balisage sémantique du Trésor de la Langue Française informatisé

Lucie Barque (Post-doctorante (Projet ANR JC Nomage), STL, Université Lille 3)

Vendredi 12 février 2010 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Le projet Definiens vise la conversion des définitions du Trésor de la Langue Française informatisé sous une forme structurée. Il n’existe pas à l’heure actuelle pour le français de base de données lexicale, libre d’accès et à large couverture, proposant pour chaque unité lexicale décrite une définition explicitement structurée. Definiens entreprend de combler ce manque en indiquant pour chaque définition que compte le TLFi (environ 270 000) :
1. la structure en composantes définitionnelles de type genre prochain et différences spécifiques ;
2. le rôle joué par chaque composante dans la caractérisation du sens de l’unité lexicale définie.

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Séminaire Syntaxe, Morphologie et Sémantique

Parataxes : contraintes d’interprétation et de représentation

Mathilde Dargnat (ATILF)

Vendredi 29 janvier 2010 | 14h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Dans cet exposé, je vais parler d’une recherche en cours (personnelle et en collaboration) sur des énoncés du type : « J’ai essayé d’y aller j’ai pas trouvé », « Tu écris tes mémoires tu leur donnes quel titre ? », « Avoir une auto j’irais certain » (FQ), « Il lui court après il est amoureux », « Il y a des grèves de train j’arriverai en retard ». Les questions que je soulèverai ne concernent pas la terminologie employée pour les désigner mais portent sur l’interface syntaxe-prosodie-interprétation. Ces énoncés ont-ils des propriétés communes/spécifques ? Sont-ils des combinaisons spécifques de propriétés ? Ceci rejoint en partie la problématique, discutée, de la non-compositionnalité.
Actuellement, pour des raisons de compatibilité avec d’autres projets en cours, je me concentre sur des particularités prosodiques (les contours dits continuatifs) et sur les énoncés qui ont/peuvent avoir une interprétation conditionnelle du type « si A, B ». Ces derniers ont des contraintes spécifques, qu’on les compare aux autres parataxes (par ex. formes verbales, types de procès), ou aux variantes avec connecteur explicite (par ex. toutes les valeurs du « si » ne sont pas possibles en parataxe).
L’objectif est, petit à petit, de distinguer des sous-classes de constructions paratactiques. Il est intéressant, dans ce cadre, de les représenter sous forme d’agrégats de propriétés, ou structures de traits, organisables en hiérarchies d’héritages, comme le proposent des grammaires du type HPSG ou CxG.

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