historique 2013 séminaires

Historique 2013 des séminaires de l’ATILF

Séminaire ATILF

Médecine et langue de spécialité au Moyen Age : réussites et échecs des traducteurs

Michèle Goyens (Professeur au département de linguistique de l’Université de Leuven)

20 décembre 2013 | 10h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Séminaire Langage, Travail et Formation

L’ « épistémologie complexe », un indispensable outil d’analyse critique en didactique des langues-cultures

Christian Puren (Professeur émérite à l’Université de Saint-Etienne)

13 décembre 2013 | 09h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Séminaire Langage, Travail et Formation

– Les interactions verbales dans le conseil en insertion professionnelle : ajustements, négociations, renoncements.
– Etre conseiller dans les systèmes d’apprentissage autodirigé en langues étrangères…

Valérie Langbach (ATILF / Université de Lorraine et CNRS), Maud Ciekanski (ATILF / Université de Lorraine et CNRS)

6 décembre 2013 | 09h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Séminaire ATILF, cycle Histoire de la linguistique romane

Les enjeux de l’histoire des théories linguistiques

Sylvain Auroux (Directeur de recherche émérite CNRS, Laboratoire d’Histoire des théories linguistiques)

29 novembre 2013 | 15h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Les sciences du langage figurent, avec le droit, les mathématiques et l’astronomie, parmi les plus anciennes disciplines scientifiques de l’humanité (tournant III°-II° millénaire avant notre ère). Elles ne concernent pas seulement la représentation des phénomènes, mais constitue un outillage technique des langues (grammaires et dictionnaires) qui affecte l’écologie de la communication. La grammatisation des vernaculaires européens est un phénomène qui doit être pris en compte si nous voulons comprendre leur histoire et même déterminer en quoi consiste une langue.

 

Sylvain Auroux est l’auteur entre autres ouvrages La révolution technologique de la grammatisation (1994), La philosophie du langage (1996), La question de l’origine des langues, suivi de L’historicité des sciences (2007). Il a dirigé les trois volumes d’Histoire des idées linguistiques (1989-1992-2000).

Séminaire ATILF

L’influence des dialectes franciques sur le français mosellan

Günter Schmale (Université de Lorraine & ATILF)

26 novembre 2013 | 11h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Séminaire ATILF

Surdité et monde professionnel

Georgette Dal (Université Lille 3)

22 novembre 2013 | 10h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
La question du rapport de la surdité et du monde professionnel peut être abordée de deux points de vue : celui de l’insertion des personnes sourdes dans le monde du travail, celui des travailleurs en charge de l’accompagnement des personnes sourdes, dans le monde professionnel ou ailleurs.
 
C’est ce double aspect qu’abordera la présente intervention. Après quelques rappels introductifs (loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ; plan en faveur des personnes sourdes et malentendantes de février 2010 lancé par le ministère du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville ; éléments de l’enquête 2007 de la DREES « Le handicap auditif en France : apport de l’enquête Handicaps, incapacités, dépendance, 1998-1999 » ; données chiffrées sur les étudiants sourds dans les universités françaises), la discussion, alimentée des travaux, seule ou en collaboration, de Sophie Dalle cités ci-dessous, portera sur les sourds au travail. Un aperçu sera ensuite donné des métiers en lien avec l’accompagnement des personnes sourdes.

 

Dalle-Nazébi Sophie (2013), « Récits d’une violence ordinaire – Les sourds au travail », L’expérience de la surdité: reconnaissances culturelles et soutien à la participation sociale. http://www.ripph.qc.ca/node/1042

Dalle-Nazébi Sophie & Kerbourc’h Sylvain (2013), « L’invisibilité du ‘travail en plus’ de salariés sourds. Partager les espaces d’échanges professionnels pour être reconnu dans son travail ». http://www.unapeda.asso.fr/IMG/pdf/SophieDalle.pdf

Séminaire ATILF

La LSF, une langue gestuelle, iconique et spatiale

Annie Risler (Université Lille 3)

12 novembre 2013 | 14h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Nous reviendrons en détail sur les particularités induites par la modalité gestuelle, que l’on retrouve dans toutes les langues signées : la motivation du lexique et de la syntaxe, à travers la composition des unités lexicales et leur variation, puis la spatialisation des relations sémantiques et des positionnements énonciatifs.

Séminaire ATILF

Vocabulary in language learning

Marie Nordlund & Catherine Norberg (Luleå University of Technology)

4 octobre 2013 | 14h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Despite the centrality of vocabulary in language learning, so far, research has had little impact on how textbooks are structured and how teachers work with vocabulary in the classroom. It has, for instance, been shown that many textbooks do not help pupils see relations between words, such as synonymy and collocation (Rixon 1999), and that many words presented in them appear without thoughts of frequency and relevance (Cameron 2001: 90). There also seems to be a lack of agreement as to what words are regarded as constituting a basic vocabulary (Carter & McCarthy 1988; Cameron 2001; Nation 2001).
 
We are currently involved in a project studying the correlation between textbooks used in Swedish elementary schools and vocabulary learning, and exploring what teaching methods are used to enable pupils to gain a sizeable vocabulary. To our knowledge, no extensive study so far has focused on vocabulary acquisition based on textbooks in a Swedish setting. This is a research gap that the present study aims to fill.
 
The project is divided into two parts. The purpose of the first part is to map how vocabulary is presented in seven Swedish textbooks for young learners of English. More specifically, it aims at showing how vocabulary is structured in the textbooks, what kind of vocabulary is included and to what extent words are recycled.
 
The purpose of the second part is to shed light on how vocabulary is taught in elementary classes. The specific aims are to illustrate how teachers work with vocabulary, how they test their pupils’ knowledge of vocabulary and ascertain that acquisition and long-term retention actually take place, and how well their choice of methods when working with vocabulary is related to learning strategies in second language acquisition and research within the field.

Séminaire ATILF

La versification chez Raymond Queneau, approche statistique à partir d’une base de données

Anne-Sophie Bories (Université Paris 3 & Université de Leeds)

13 septembre 2013 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Séminaire Langage, Travail et Formation

Le langage dans les apprentissages et dans la formation professionnelle || Texte oral et texte écrit en situation de travail : des analyses linguistiques et discursives aux perspectives didactiques

Patrick Mayen (Agrosup Dijon) || Jacques Delorme (ALPES Lyon), Marie-Cécile Guernier (IUFM Univ. Lyon 1 – LIDILEM Univ. de Grenoble), Marie-Hélène Lachaud (LIDILEM Univ. de Grenoble), Laure Seyvet (ALPES Grenoble)

14 juin 2013 | 09h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
PROGRAMME
9h30 – 10h30
Patrick Mayen (Agrosup Dijon, Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l’alimentation et de l’environnement)
Le langage dans les apprentissages et dans la formation professionnelle
 
10h45 – 12h30
Jacques Delorme (ALPES Lyon)
Marie-Cécile Guernier (IUFM Université Claude Bernard Lyon 1 – LIDILEM Université de Grenoble)
Marie-Hélène Lachaud (LIDILEM Université de Grenoble)
Laure Seyvet (ALPES Grenoble)
Texte oral et texte écrit en situation de travail : des analyses linguistiques et discursives aux perspectives didactiques

 

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Séminaire Réseau Régional Centre-Est

Le Chiffrement

Pierrick Gaudry (LORIA), Jean Perruchaud (DNE)

4 juin 2013 | 14h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Programme :

Rappel des concepts et fondamentaux sur le chiffrement
Pierrick GAUDRY (LORIA), responsable de l’équipe CARAMEL (Cryptologie, arithmétique : matériel et logiciel)
 
Note du CNRS sur le chiffrement
Jean PERRUCHAUD (DNE)
 
Retour d’expérience
– Délégation Nord-Est : Chiffrement disque chiffrant portable DELL / Mickaël MARTIGNON (DNE)
– LORIA : Solution de chiffrement SSD SED de DELL avec windows / linux en dualboot et chiffrement de répertoire avec EncFS / Patrick ETIENNE
– INIST : dm-crypt (linux) / Fabien PASCALE
– UTINAM : Table ronde sur l’organisation et mise en œuvre / Françoise GAZELLE

 

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Séminaire ATILF

La transcription et l’analyse de l’intonation

Piet Mertens (Professeur en linguistique française & computationnelle, Université Catholique de Leuven en Belgique)

19 avril 2013 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
La diversité des propositions pour la transcription de l’intonation du français soulève la question de ses fondements scientifiques. Dans la communication parlée, le décodage de la prosodie repose sur l’information sonore, mais aussi sur la perception auditive et sur la grammaire intonative de la langue. Il importe donc de préciser le niveau d’observation représenté : acoustique, perceptif ou phonologique.
 
Les exercices de transcription auditive nous permettent d’identifier les propriétés prosodiques que l’auditeur moyen est en mesure de percevoir et les formes mélodiques qu’il est capable de discriminer. Ces formes perçues diffèrent jusqu’à un certain niveau de leur manifestation acoustique. L’outil d’analyse prosodique Prosogram, qui simule la perception de la hauteur, fournit de façon automatique une représentation quantifiée de la mélodie perçue, permettant de repérer les variations audibles (glissandi) et d’évaluer les intervalles mélodiques utilisés par le locuteur. Des travaux plus récents ont permis de passer automatiquement de cette forme perceptive
à une représentation proche de la transcription phonologique, basée sur les niveaux de hauteur, définis en fonction de la tessiture du locuteur et des intervalles mélodiques employés.
 
Le séminaire illustrera toutes ces formes de transcription et les outils utilisés pour les obtenir.

Séminaire ATILF

L’interface prosodie-syntaxe

Piet Mertens (Professeur en linguistique française & computationnelle, Université Catholique de Leuven en Belgique)

18 avril 2013 | 16h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
On présentera le modèle de l’interface prosodie-syntaxe proposé dans Mertens (2006, 2008, 2009, 2012). Il vise à expliciter le rôle de la prosodie dans la communication parlée : le découpage de la chaîne parlée en tronçons, leur organisation hiérarchique, les fonctions communicatives des contours, le lien avec la structure informationnelle et la relation avec l’organisation et la construction syntaxique.
 
Cette approche repose sur une procédure reproductible et contrôlable, explicitant toutes les contraintes prévisibles portant sur l’intonation d’un énoncé. Il s’agit des contraintes liées à l’accentuabilité des éléments lexicaux, aux aspects phonétiques et métriques (le nombre de syllabes, leur caractère contigu), à la structure syntaxique, ou aux constructions syntaxiques. Pour la séquence de mots à analyser on obtient ainsi une spécification de l’intonation par défaut ou non marquée. Il s’agit de la spécification de la forme prosodique obtenue après l’application des contraintes lexicales, syntaxiques et métriques. Ensuite, cette intonation par défaut est mise en regard avec l’intonation utilisée par le locuteur. Tout écart entre ces deux réalisations constitue une forme marquée non prévisible et dès lors significative.
 
Notre approche présente plusieurs spécificités. D’abord, elle s’appuie sur une description détaillée des formes intonatives du français, qui à son tour repose sur l’analyse de corpus oraux. Ce modèle intonatif ne se limite pas aux variations mélodiques sur la dernière syllabe pleine du groupe intonatif, mais explicite aussi l’accent initial, la hauteur de la syllabe pénultième, la taille des intervalles mélodiques (majeurs et mineurs), le phénomène du changement de registre, et la tessiture du locuteur. Pour toute forme mélodique identifiée (signifiant prosodique) aux différentes positions (accent final, accent initial, pénultième, appendice…), on retient un signifié à la suite de l’étude de ses emplois dans plusieurs corpus.
 
La deuxième particularité concerne la caractérisation de la structure syntaxique, qui repose sur les notions de dépendance, de construction et de macro-syntaxe (au sens de Blanche-Benveniste et al. 1990). Alors qu’avec l’analyse en constituants on se retrouve parfois devant des cas de désaccord entre syntaxe et prosodie difficiles à expliquer, l’analyse de dépendance permet de rapprocher des phénomènes apparemment hétérogènes et de formuler une explication générale et concise.

Séminaire Syntaxe, Morphologie et Sémantique

« Définis forts », « définis faibles » : quelques enseignements du créole martiniquais

Anne Zribi-Hertz (Université de Paris 8)

8 mars 2013 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Cet exposé présentera certains aspects de la morphosyntaxe et de la sémantique du syntagme nominal en créole martiniquais — un créole à base lexicale française, dont la grammaire est pourtant assez différente de celle du français. Le martiniquais se révèle avoir développé trois morphèmes pouvant être identifiés comme des marqueurs de « définitude ». La distribution et les effets sémantiques de ces morphèmes révèlent que l’un des trois signale ce qu’on peut appeler la définitude « forte » (« pragmatique », selon le terme de Loebner 1985, 2011), impliquant l’identification non ambiguë d’un référent par le biais d’un ancrage au contexte ou à la situation, et les deux autres un certain type de définitude « faible » (« sémantique », selon Loebner), impliquant la pré-identification d’un concept individuel, en amont du contexte et de la situation d’énonciation. La description linguistique de ces trois déterminants nous conduit à rapprocher les « définis faibles » du martiniquais des noms propres argumentaux — interprétés par défaut comme « définis’ — et à séparer la distinction « commun »/ »propre » de la question de l'(in)définitude. L’étude synchronique d’un créole à base française invite par ailleurs à s’interroger sur les contrastes français/créole, et les conditions qui ont rendu possible l’émergence des propriétés du créole.

 

Références

Löbner, Sebastian. 1985. ‘Definites’. Journal of Semantics 4: 279–326.

Löbner, Sebastian. 2011. ‘Concept types and determination’. Journal of Semantics 28: 279-333.

 

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Séminaire ATILF

Prédire l’agglutination de l’article en mauricien

Olivier Bonami (Université Paris 4 et Laboratoire de Linguistique Formelle-Paris 7)

8 février 2013 | 10h30
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs

Résumé
Les noms hérités du français en mauricien ont souvent une forme analogue à la séquence article + nom du français; une forme qui, sans doute, résulte d’une interprétation erronée de frontières de mot (fr. « dos » > mau. « ledo »; fr. « plage » > mau. « laplaz »; fr. « pain » > mau. « dipin »; etc.). La fréquence particulièrement élevée de ce phénomène en mauricien (en comparaison avec ce qui se passe dans les autres créoles à base française) est réputée être due à l’influence des langues bantoues ayant participé à sa formation (Baker, 1984; Strandquist, 2003). La présente étude est consacrée à une question légèrement différente : quels sont les facteurs qui favorisent ou défavorisent l’agglutination en mauricien, dans la mesure où tous les noms mauriciens d’origine française ne sont pas sujet à l’agglutination (fr. « fleur » > mau « fler »; fr. « marche » > mau. « mars »; etc.) ? Nous identifions certains facteurs qui sont susceptibles de jouer un rôle :
 
(i) L’identité du segment initial de l’étymon
(ii) La longueur en syllabes de l’étymon
(iii) Le genre de l’étymon
(iv) La fréquence de collocation de l’étymon avec l’article donnant lieu à agglutination
(v) La fréquence brute de l’étymon
(vi) L’age de l’étymon dans le lexique du français

 

Toutes ces propriétés ont été codées dans un lexique de 7325 noms mauriciens d’origine française, constitué à partir du dictionnaire mauricien de Carpooran (2011), du lexique phonétisé du français flexique (Bonami et al., en préparation), des informations de fréquence contenues dans la base lexique.org (New et al., 2007), et de dates d’attestation tirées du Trésor de la Langue Française. On a ensuite procédé à une série de régressions logistiques qui permettent de confirmer le rôle de ces différents facteurs et d’évaluer leur poids relatif.

 

Baker, P. (1984). ‘Agglutinated french articles in creole french: Their evolutionary significance’. TeReo.

Bonami, O., Caron, G., and Plancq, C. (in preparation). ‘Flexique: a large scale phonetized inflectional lexicon for French’. Laboratoire de Linguistique Formelle.

Carpooran, A. (2011). Diksioner Morisien. Sainte Croix (Mauritius): Koleksion Text Kreol, 2nd Edition.

New, B., Brysbaert, M., Veronis, J., and Pallier, C. (2007). ‘The use of film subtitles to estimate word frequencies’. Applied Psycholinguistics, 28:661–677.

Strandquist, R. E. (2003). Article Incorporation in Mauritian Creole, Master Thesis. University of Victoria.