Axe Cultures éducatives et langues en milieu institutionnel | CELMI
Membres de l’axe (12 membres & 3 doctorants)
*Rattachement institutionnel de la composante INSPÉ (7 membres)
Membres (12)
Séverine Behra, INSPÉ
Emmanuelle Carette (+ axe 3A)
Marc Deneire
Eglantine Guély Costa, INSPÉ
Véronique Lemoine-Bresson, INSPÉ
Stephanie Lerat, INSPÉ (40% + 60% équipe Discours)
Dominique Macaire, INSPÉ (coordination)
Carlos Meléndez Quero, INSPÉ (40% + 60% équipe Discours)
Guillaume Nassau, INSPÉ
Hani Qotb (à distance)
Lorraine Vézy de Beaufort (à distance)
Hélène Zumbihl
Doctorants (3)
Chloé Provot (co-direction avec Strasbourg)
Martin Lambert (codirection avec laboratoire 2LPN), thèse financée CIFRE
Julie Prévost (direction à la suite d’H. Adami), thèse arrivant à soutenance fin 2021
Certains membres de l’axe mènent des projets, écrivent, et travaillent en interaction avec d’autres axes de l’équipe, avec d’autres équipes de l’ATILF, ainsi qu’avec des équipes ou chercheur.e.s externes au laboratoire.
Pour nous joindre, veuillez contacter la coordinatrice de l’axe : dominique.macaire [at] univ-lorraine.fr
Description de l’axe
Les principaux objets d’étude de cet axe sont les représentations, usages et pratiques de l’appropriation des langues en milieu institutionnel : milieu scolaire, université, entreprise, conçus comme des « organisations apprenantes » (Ellul, 2010), des « communautés de pratique » (Lave & Wenger, 1991), et des « espaces-temps d’intéressement » (Akrich, Callon & Latour, 1991 ; Macaire, 2019), selon les travaux de ses membres.
Les chercheur.e.s engagés dans l’axe se donnent pour objectif de comprendre comment les différents acteur.e.s (enseignant.e.s, apprenant.e.s, parents d’élèves, pilotes institutionnel.le.s) contribuent à des modes d’organisation et développent des pratiques d’enseignement-apprentissage des langues-cultures, en prenant en compte les liens, interrelations, voire tensions, visibles ou non, entre différents espaces :
– celui des représentations individuelles et collectives du plurilinguisme, des langues-cultures, de leur apprentissage et de leur enseignement, de la médiation scolaire, des relations entre langues et cultures ;
– celui des politiques linguistiques (scolaires, ou dans d’autres univers professionnels) et des statuts divers accordés aux langues-cultures ; des prescriptions institutionnelles ;
– celui des cultures éducatives en usage dans les groupes sociaux ;
– celui des contextes sociétaux, mono- et/ou multilingues.
Pour cela, les chercheur.e.s étudient
– les pratiques de médiation en langues-cultures qu’elles soient prescrites, données à voir et/ou observées ;
– les pratiques de médiation en langues-cultures déclarées (discours dans lesquels se manifestent différentes doxa) ;
– les dispositifs d’enseignement-apprentissage des langues-cultures dans des environnements variés ;
– les usages de ressources dites « scolaires » ;
– l’épistémologie du domaine et les méthodologies qui en découlent ;
– les relations entre demandes sociales-terrains-recherche-formation.
Ancrées en didactique des langues-cultures, ces recherches sont essentiellement qualitatives, et notamment de type ethnométhodologique (Garfinkel, 2020) en relation avec l’analyse 1/ des métiers et de l’intervention et 2/ de l’action et des interactions. Elles s’adossent à des paradigmes comme celui du plurilinguisme (Herdina et Jessner, 2002 ; Garcia et Wei, 2013), de l’inter- et du transculturel (Lavanchy, Gajardo & Dervin, 2011 ; Narcy-Combes 2019), des environnements formels et moins formels, voire virtuels et enrichis (Hebb, 1947). Les travaux de l’axe CELMI mobilisent des approches complexes (Morin, 1977), interdisciplinaires et transversales de la recherche en SHS, en sciences du langage et en didactique des langues-cultures.
Il s’ensuit des recueils :
– de données qualitatives spécifiques aux terrains, comme des interviews, des études de cas, des observations croisées, etc. ;
– de données dites « narratives » et/ou « créatives », dont des productions diverses (issues de séances, d’évaluations, d’entretiens de conseil). On s’accorde à penser que la recherche du domaine ne peut se réaliser de façon dite « objective », mais de manière éminemment subjective, dans la mesure où un ou des sujet(s) en est(sont) le(s) porteur(s).
Enfin, ces axes de recherche proposent – pour certains – des approches davantage collaboratives et pluricatégorielles qui engagent tous les « acteurs » de l’action didactique que Ricoeur nomme à juste titre les « sujets-auteurs » (1990) et qui en font partie intégrante au point d’en être les moteurs. Cette dimension accorde une place centrale à l’épistémologie de la recherche, qui donne son nom à la « recherche-formation » dans les liens tissés entre terrains, recherche et formation (Macaire, 2020).
Les travaux de l’axe CELMI ont une triple visée
– une visée compréhensive des phénomènes étudiés d’une part, qui consiste à « prendre avec… », à étudier les diverses focales d’une question pour mieux décrire celles-ci ;
– une visée systémique, puisqu’il s’agit d’étudier l’émergence de propriétés nouvelles ou d’une combinatoire dans une dynamique de fonctionnement global, non observable dans les interactions élémentaires, et non prédictible au travers de ses seuls éléments constitutifs. Un système complexe se caractérise par un fonctionnement holistique ;
– une visée transformative, celle de faire évoluer telles ou telles représentations (chez les enseignant.e.s, apprenant.e.s, tuteurs, intermédiaires, familles, etc.), de proposer des dispositifs mieux adaptés aux contextes et enjeux (autonomisation ; efficacité) et d’éclairer les choix des politiques institutionnelles.
Recherches en cours
– Plurilinguisme(s) et école(s)
– Professionnalisation des enseignant.e.s
– Les langues-cultures dans les institutions et dispositifs
– Appropriation et médiation dans l’espace-temps de l’apprendre
– Épistémologie et didactique des langues-cultures
– Mobilité internationale, inter- et transculturel
Accompagnement scientifique de chercheur.e.s (par 1 PU dans l’axe)
1 HDR soutenue (2019)
2 HDR en préparation
1 docteure (2019)
3 doctorants
Hani Qotb
Titre de l’HDR : Apprentissage des langues et numérique : contextualisations, interactions et immersions (soutenue le 29 mai 2019)
Garant scientifique : Dominique Macaire, ATILF
Lorraine Vézy de Beaufort
Cotutelle internationale
Titre de la thèse : Learning French in Hong Kong: A sociocultural and narrative perspective on language learner identity in the context of superdiversity (soutenue le 10 mai 2019)
Codirection de Dominique Macaire (ATILF) et John Trent, Education University of Hong Kong
Chloé Provot
Titre provisoire de la thèse : Un accompagnement de l’échange franco-allemand des enseignants du premier degré
Codirection de Dominique Macaire (ATILF) et Jule Putsche, Université de Strasbourg
Inscription 29 octobre 2019
Martin Lambert
Thèse CIFRE
Objectifs de la thèse : Étude d’une approche du français pour des élèves dont le français n’est pas la langue de la maison ; l’un des objectifs de la thèse est de mieux déterminer le poids de certains facteurs impliqués dans des tâches langagières, notamment chez les publics “vulnérables” (enfants allophones par exemple) pour, in fine, aider à la conception de dispositifs de dépistage précoce.
Codirection de Jérôme Dinet, directeur du laboratoire 2LPN (psychologie), et Dominique Macaire (ATILF), inscription novembre 2020.
Julie Prévost
Objectifs de la thèse : La thèse de Julie Prévost s’inscrit en didactique du Français dans le second degré de l’institution scolaire. La recherche doctorale a pour visée d’étudier les obstacles et les facilitateurs à l’inclusion scolaire des élèves dits « allophones » dans l’enseignement secondaire en France, dans les classes ordinaires et en UP2A, et leurs incidences didactiques.
Direction : Dominique Macaire (Thèse précédemment dirigée par Hervé Adami) ; soutenance envisagée fin 2021.
© 12/04/2021