Retour sur l’atelier de conversation Illettrisme ou insécurité langagière

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JEUDI 28 NOVEMBRE 2019 | 15h30-16h30 | ATILF, centre de documentation Michel Dinet – site didactique, s’est déroulé cet atelier qui s’articulait aux contenus de formation qu’enseigne Véronique Lemoine-Bresson, maître de conférences en sciences du langage à l’Université de Lorraine et spécifiquement à l’INSPÉ site de Nancy – Maxéville, didacticienne rattachée à l’équipe de recherche Didactique des langues et sociolinguistique en corrélation avec un de ses cours qui s’intitulait Langues et interculturalité. Elle a organisé cet atelier avec une cohorte de 15 étudiants en Master 2 Ingénierie pédagogique INSPÉ.

Véronique Lemoine-Bresson a animé cet espace avec Valérie Langbach, l’auteure invitée, qui est maître de conférences en science du langage de l’Université de Lorraine, rattachée aussi à l’équipe de recherche Didactique des langues et sociolinguistique

 

Que ressortons-nous de cet atelier et échanges d’une lecture partagée ?

Retour en mots, dixit de Véronique Lemoine-Bresson appuyée de Valérie Langbach.
« Le concept d’insécurité langagière des adultes et les problématiques liées au langage au travail et en formation sont centraux dans les travaux de recherche de Valérie Langbach. Les situations concrètes sur des terrains professionnels en éducation et en formation que vivent les étudiants du Master 2 Ingénierie Pédagogique à l’INSPÉ de Lorraine les amènent à s’étonner sur ces problématiques. En même temps, l’expérience vécue ne suffit pas à les outiller à mieux comprendre les problèmes qui se posent aux personnes en « insécurité langagière » (H. Adami, V. André, 2014)*. C’est à la suite de nombreux retours d’étudiants sur leurs interrogations concernant, selon leur propos, « l’illettrisme » de certaines personnes qu’ils avaient rencontrées en stage, que j’ai décidé de solliciter l’expertise de Valérie Langbach.

Dans des échanges prolongés, les étudiants évoquaient des fragilités langagières de personnes rencontrées et surtout les effets que cela provoquait sur ces personnes dans leur rapport à autrui. J’ai émis l’hypothèse qu’il s’agissait peut-être plus de phénomènes d’insécurité langagière que d’illettrisme. Afin d’optimiser l’appropriation de la notion objet de recherche de Valérie, les étudiants ont lu son article Illettrisme ou insécurité langagière ? » publie dans The Conversation France le 26 novembre 2018. À partir de cet écrit, ils ont retiré les idées qui faisaient sens avec leurs connaissances et leur vécu, puis il se sont répartis en trois groupes pour concevoir des activités pédagogiques pouvant servir de supports aux échanges avec Valérie.

Le premier groupe a créé les dialogues de deux sénarii qui présentaient des situations d’insécurité langagière, les étudiants ont endossé la rôle des personnages et se sont filmés.

Le second groupe s’est immergé dans des témoignages de personnes concernées par l’insécurité langagière pour en extraire des points forts et des entrées pour questionner Valérie.

Le troisième groupe a construit une roue en quatre parties avec une flèche centrale afin que Valérie, par le hasard des choses, puisse évoquer sa thèse, son parcours professionnel et l’influence de ses préoccupations personnelles sur son thème de recherche.

Cet investissement des étudiants et la générosité des informations fournies par Valérie ont amené les étudiants à interroger la durée de l’atelier (1H officiellement). En effet, selon leurs propos, cet espace-temps est « bien trop court pour aborder une thématique si passionnante ». Mais aussi, ils ont apprécié que Valérie Langbach aborde avec eux des concepts et des problématiques complexes « dans un langage accessible ». Malgré la frustration de devoir s’arrêter, la séance a allié apports d’informations scientifiques robustes et ambiance détendue complétée de références bibliothécaires préparées par Cornelia Comsa ; en d’autres termes et selon la conclusion d’un étudiant « cela a été plaisant et enrichissant » .

Contact : Cornelia Comsa |


L’atelier de conversation, quezako ?

L’atelier de conversation est organisé sur le PRINCIPE DE L’EXPÉRIENCE DE LECTURE PARTAGÉE, initié par le centre de documentation Michel Dinet de l’ATILF.

Cette action est organisée à fréquence annuelle sur les deux sites du centre de documentation, d’une part la didactique des langues et d’autre part la linguistique (le premier étant destiné uniquement aux étudiants).

L’atelier de conversation est un vrai PROJET MOTEUR AUTOUR DE L’ÉCRIT. Il est aussi l’occasion de donner à cette bibliothèque associée une plus forte visibilité et de mettre en place des projets collaboratifs avec les enseignants-chercheurs et les documentalistes car cela nécessite une forte collaboration entre ces deux corps de métiers qui se traduit par la sélection du support, l’élaboration d’une bibliographie et la mise en place d’une exposition d’ouvrages scientifiques liés à la thématique de l’atelier.

La lecture

LA LECTURE est au cœur du projet. Le même livre ou le même article est lu sur une période prédéfinie au cours de l’année universitaire.
Des groupes de discussions, animations et enseignements sont créés et coordonnés sous la houlette d’un enseignant-chercheur autour du livre, des thèmes, des cours qu’il aborde.
Le centre de documentation organise la logistique de cet atelier qui sera source à rencontres, discussions, confrontations, échanges, présentations de formats différents, de points de vue différents.

Objectif

L’objectif principal est de faire lire les étudiants, de les drainer vers le centre de documentation et ses riches spécificités ; aussi une autre manière de valoriser les foisonnantes collections.
La formation à la recherche documentaire, l’apprentissage de la lecture critique, la valorisation des fonds documentaires constituent autant d’objectifs prioritaires.

Lire la page personnelle de Véronique Lemoine-Bresson, didacticienne
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* Adami, H., & André, V. (2014). Les processus de sécurisation langagière des adultes : parcours sociaux et cursus d’apprentissage. Revue française de linguistique appliquée, 19(2), 71-83.

16/12/2019 | © Service communication ATILF | sources : C. Comsa, V. Lemoine-Bresson, V. Langbach