Entretien avec Virginie Privas-Bréauté, didacticienne

Entretien avec Virginie Privas-Bréauté, didacticienne

Virginie Privas-Bréauté était en dédicaces dimanche 9 septembre 2018 au salon littéraire de rentrée Le livre sur la Place installée sur le stand collégial Les Sciences sur La Place avec la sortie de son ouvrage Immersion dans le conflit nord irlandaisÉditions Persée, Essai, Histoire, L’Arbre du Savoir.

Nomination à l’Université de Lorraine

L’occasion de s’entretenir avec cette maître de conférences, bilingue français-anglais, nommée récemment (2017) à l’Université de Lorraine en didactique des langues et des cultures, rattachée à l’équipe de recherche Didactique des langues et sociolinguistique de l’ATILF. Elle collabore avec Maud Ciekanski, responsable scientifique de cette équipe car toutes deux sont intéressées par la multi-modalité dans l’apprentissage et les nouvelles technologies de l’information et de la communication en tant que dispositifs d’apprentissage. Par ailleurs, Virginie Privas-Bréauté est responsable des stages obligatoires niveau Licence 2 et 3 – enseignement LLCER anglais – pour des étudiants qui désirent devenir professeurs du premier ou du second degré, professeurs documentalistes, ou conseillers principaux d’éducation. À ce titre, elle a la mission de superviser et valider leurs stages (20h).

« J’aime véritablement ce contact avec les étudiants qui m’apportent beaucoup ; je leur fais découvrir une dimension professionnalisante de leurs études d’anglais. En effet ces derniers peuvent comprendre et réaliser que leurs études de langues peuvent être appliquées à un vrai métier. »

D’où vient l’idée de ce livre ?

À l’origine c’est le sujet de ma thèse et je souhaitais la faire éditer pour toucher un plus large public que celui de ma thèse. Le titre exact du sujet de thèse était : Il était une « Foi » à Belfast : expression du sentiment religieux dans les œuvres de Stewart Parker et Anne Devlin.

Virginie Privas-Bréauté a soutenu sa thèse en 2007 et presque dix ans plus tard c’est la publication de son livre. En effet après discussion avec une collègue à Lyon, sa ville d’origine, elle retouche sa thèse en 2014. Elle apporte quelques corrections suite à son rapport de thèse, elle remanie titres et parties puis elle soumet son projet à trois éditeurs qu’elle a recherchés préalablement.
Ce sont les Éditions Persée qui ont retenu son attention au vu de la nature et du type de publications. Les quelques retours de son livre qu’a obtenu Virginie Privas-Bréauté : un lectorat plus intéressé par l’Irlande du Nord que le théâtre proprement dit ; vingt exemplaires vendus.

« C’est un début ! Je me satisfais à l’instant T et je sais que ça peut être perfectible (…) Peut mieux faire ! Mais je ne suis pas perfectionniste« .

Son parcours

Née à Lyon et d’origine catalane, depuis toujours Virginie Privas-Bréauté est plongée dans la multi culturalité ! Dès le berceau, elle a appris et parcouru plusieurs langues : espagnol, italien, anglais, allemand et russe. Elle a suivi toute sa formation universitaire à Lyon par choix personnel.
Après son bac littéraire, cette bachelière se dirigeait vers la faculté d’anglais et se prédestinait à devenir traducteur-interprète dans l’armée car son père y avait servi et elle a grandi dans cet univers.
Toutefois son professeur de philosophie qui l’a repérée, lui conseille de poursuivre ses études dans l’enseignement.

« Mon environnement, mes rencontres m’ont fait prendre conscience que j’avais tous les atouts pour pouvoir enseigner. J’ai même fait des vacations en collège et lycée pour me rendre compte sur le terrain de mon aptitude à enseigner. La révélation s’est confirmée ! Mon prof avait raison ! »

Elle entame donc un master en psycho linguistique « Mémoire sur les erreurs d’acquisition de la LV2 » et cette jeune fille enchaîne sur un CAPES. En parallèle, durant ce diplôme, Virginie Privas-Bréauté suit des cours sur l’Irlande du Nord et pratique du théâtre, activité qui a suscité le thème de sa thèse.
A noter, depuis 1993, Virginie Privas-Bréauté fait du théâtre en amateur et elle adore les planches ! Elle s’adonnait déjà aux ateliers théâtre au collège et elle a participé à un festival de théâtre lyonnais en 3e. Elle a travaillé sur une pièce qui a été réécrite de manière collégiale avec sa troupe de l’époque et a entretenu des échanges avec des comédiens professionnels du Théâtre des Célestins de Lyon pour parfaire la mise en scène de leur propre pièce de théâtre. Elle débute sa thèse en 2002 qui était à l’origine sur la représentation artistique des identités nationales et la soutient en 2007 à l’université de Lyon 3.
Aujourd’hui son public quotidien est les étudiants de licence et master de la formation MEEF.

Sa spécialité : didacticienne

Quèzaco ?
Tout ce qui a trait à la construction de séquences pédagogiques. Elle apprend aux futurs enseignants à enseigner. La didactique est une science qui se penche sur comment bien enseigner, adopter et s’approprier les bonnes méthodologies, méthodes et stratégies d’enseignement.

Jeune femme dynamique, boulimique de travail, collée à son ordinateur et téléphone (mais uniquement pour le travail), elle vit et enseigne entre deux villes. Aujourd’hui elle est à Nancy, demain à Lyon et la semaine suivante elle part à Porto (Portugal) présenter une communication « le jeu théâtral en classe de langue pour créer une atmosphère de bienveillance » au congrès international APROLINGUAS 2018 organisé par les professeurs de linguistique appliquée. »
« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort** », aime-t-elle dire

Lire l’article sur Factuel le site de l’info de l’Université de Lorraine


Photo durant Le Livre sur la Place 2018 sur le stand collégial Les Sciences sur la Place – dimanche 9/09/2018.

de g. à d.
– Virginie Privas-Bréauté, enseignante-chercheure UL à l’ATILF,
– Lioudmila Chvedova, enseignante-chercheure UL,
– Maurice Rausch, responsable administratif UL des PUN Edilor,
– Eric Freysselinard, préfet de Meurthe et Moselle,
– Delphine Barbier-Jacquemin, responsable de communication CNRS à l’ATILF


*Après le baccalauréat, les étudiants qui se destinent aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation s’inscrivent en licence. L’obtention de cette licence (ou d’un diplôme équivalent), leur permet d’accéder au master métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation MEEF, au cours duquel se déroulent les concours de recrutement des enseignants.
**Citation de Friedrich Nietzsche.

27/09/2018 | © Service communication ATILF | Source : Virginie Privas-Bréauté | Photo : Mathieu Bréauté, janvier 2018