Historique 2007 des séminaires de l’ATILF
Séminaire ATILF

« Le corpus et la vérité »
Tobias Scheer (CNRS – Université de Nice)
Vendredi 21 décembre 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Complément :
Article de Bernard Laks (Université de Paris X, laboratoire MoDyCo) : « Pour une phonologie de corpus »
Historique 2007 des séminaires de l’ATILF
Séminaire ATILF

« Faut-il /remettre les pendules /de la subordination temporelle/ à l’heure /? »
« Description de deux fonctionnements de /quand /et /avant que/de/ »
Christophe Benzitoun (ATILF, équipe Macrosyntaxe de l’écrit et de l’oral)
Vendredi 9 novembre 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
(1) Pécuchet venait d’en remettre la note à Bouvard quand tout à coup le tonnerre retentit et la pluie tomba (roman)
Dans cette configuration, la construction introduite par /quand/ ne constitue pas un repère temporel, contrairement aux exemples « canoniques » du type :
(2) Il nous a abandonnés, ma mère et moi, quand j’avais à peine un an. (roman)
Plus récemment, Le Draoulec (2003) et Delort (à paraître_a ) se sont intéressées à un fonctionnement impliquant /avant que/ et /avant de/ ressemblant étrangement à (1).
(3) 61 personnes, sur les 111 salariés présents sur le site chalonnais hier, ont débrayé de 14 h à 15 h, avant de reprendre ensuite normalement leur travail. (presse)
De la même façon, il s’oppose aux exemples en /avant que/de/ fonctionnant comme un repère temporel :
(4) Le 6 juillet, avant de me coucher, j’ai placé sur ma table du vin, du lait, de l’eau, du pain et des fraises. (roman)
Ces deux fonctionnements de /quand/ et /avant que/de/ ont fait l’objet de nombreuses analyses pragmatiques, sémantiques et discursives, si bien que l’on est désormais capable de caractériser précisément ces deux interprétations à travers notamment la distinction entre la présupposition et l’assertion (cf. Le Draoulec 2003 & 2006). Mais personne, ou presque, n’a abordé de manière précise les propriétés syntaxiques de ces constructions, excepté Benzitoun (2006) (sur /quand/ uniquement). Nous nous proposons donc de poursuivre ce premier travail en mettant en évidence les caractéristiques syntaxiques des constructions en /avant que/de/ et /quand/ du même type que celles des exemples ci-dessus. Nous montrerons notamment qu’il existe une congruence entre syntaxe et sémantique, pour peu que le cadre syntaxique que l’on adopte ne soit pas trop imprégné de la conception scolaire de la subordination. Nous espérons ainsi parvenir à « remettre les pendules à l’heure » entre la syntaxe et la sémantique afin d’approfondir la question de leur interaction. Néanmoins, nous nous limiterons à l’étude spécifique des deux fonctionnements exemplifiés ci-dessus. Cela nous permettra de poser les prémisses d’un travail plus ambitieux concernant l’interface entre la syntaxe et la sémantique.
Dans la première partie, nous retracerons l’histoire de la « subordination inverse » et des différents termes successifs qui ont été employés pour désigner les exemples en /quand/ tels que ?(1), afin de mettre en lumière leur caractère polysémique et généralement contradictoire. Dans la deuxième partie, nous rappellerons brièvement les principales propriétés dégagées dans les études sémantiques. Dans la troisième partie, nous proposerons une analyse qui montre que l’opposition sémantique entre présupposition et assertion est doublée d’une opposition syntaxique entre dépendance et autonomie. Enfin, dans la dernière partie, nous proposerons des pistes de recherche portant sur d’autres exemples.
Séminaire ATILF

« Les emplois de /anti/- en français contemporain : réflexion sur les catégories traditionnelles Préfixes /versus/ Prépositions »
Franziska Heyna (Université de Fribourg)
Vendredi 26 octobre 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF

« Existe-t-il des emprunts au gaulois en français ? Réflexions à partir du traitement du lexique d’origine gauloise dans le TLF »
Rebecca Loeb (Université de Bâle)
Vendredi 5 octobre 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Comment repérer le vocabulaire qui pourrait présenter des emprunts du français au gaulois
La version informatisée du Trésor de la langue française facilite énormément cette tache, vu que l’on peut chercher tous les articles qui contiennent la notion « gaulois ».
La liste du TLFi
On arrive à une liste de 220 mots français, d’origine gauloise (pas d’emprunts !). Ces mots se laissent diviser dans de différents groupes. Le premier groupe est constitué de mots d’origine gauloise. Le deuxième, de mots avec des étymons latins d’origine gauloise. Le troisième, de mots où le gaulois n’apparaît qu’en second lieu. Le quatrième, de mots dont l’origine est incertaine.
Commentaire et critique de cette liste
Finalement, les deux premiers groupes sont plus intéressants que les deux autres. Ainsi, ils méritent un regard plus précis. On y trouve des points forts, mais aussi des détails malheureux qu’il convient de relever et proposer des améliorations.
L’actualisation de l’article alose
Une explication de chaque pas de la démarche pour l’actualisation de l’article alose qui est maintenant consultable en ligne, sur le site du TFL-Etym.
Conclusion
Les emprunts au gaulois en français ne sont pas possibles. Premièrement, entre le gaulois et le français, il manque d’autres langues, parce que le français n’a pas suivi temporellement le gaulois. Le gaulois a pu influencer les langues latines, qui l’ont suivi directement. C’est dans les langues romanes qu’on trouve les étymons du lexique français. Deuxièmement, aussi les emprunts savants sont impossibles, vu que le gaulois est presque inconnu aujourd’hui.
Le TLF prouve clairement que ces emprunts n’existent pas. Il y a un seul article où figure dans la partie étymologique un emprunt au gaulois. Ainsi, la question du début se modifie un peu. Il est alors intéressant d’étudier tous les mots d’origine gauloise, ce qui nous mène à la liste du TLFi des 220 mots. A partir de là, s’offre une multitude d’autres questions sur le lexique d’origine gauloise et son traitement dans le TLF, ce que nous allons faire en partie.
Séminaire ATILF

« L’importance du travail d’attestation pour le chercheur en droit »
Michel Séjean (Université Panthéon-Assas – Paris II)
Vendredi 22 juin 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
A partir d’une étude sur la genèse des mots « unilatéral » et « bilatéral », réalisée dans le cadre d’une thèse de droit, seront examinées les conclusions auxquelles peut mener une remontée dans le temps, au fil de ces deux adjectifs.
Les conclusions sont doublement surprenantes.
Sur le plan linguistique, d’abord, elles conduiront à des antédatations des adjectif « unilatéral » et « bilatéral ». Cette découverte est aussi étonnante que dépaysante, car la remontée dans le temps s’accompagne d’un voyage dans l’espace, de la Rome de Justinien à la Byzance de Basile, en passant par la Saxe de Pufendorf, ou encore la Toulouse de Cujas et l’Orléans de Pothier.
Sur le plan juridique, ensuite, une datation plus précise permettra de séparer les deux fonctions prêtées à une distinction notionnelle en droit. En effet, les classifications juridiques participent activement à la structure du droit, comme un édifice rationnel et cohérent. Mais ces classifications ont une double fonction.
Elles servent en premier lieu d’outil pédagogique, pour comprendre et enseigner le droit. A cet égard, les anachronismes sont permis.
Mais elles ont également une autre fonction, plus lourde de conséquences concrètes. Elles permettent une opération essentielle à la technique juridique: la qualification juridique des faits, dont dépendent des effets de droit. Ces conséquences juridiques sont regroupées sous la notion de régime juridique. Aussi bien, nous verrons que le travail d’attestation permet de séparer les deux fonctions occupées par une seule et même distinction: sa vocation didactique d’une part, et sa fonction de qualification porteuse de régime d’autre part.
Loin de cantonner la linguistique à sa seule dimension explicative, nous proposerons donc de lui attribuer une certaine capacité démonstrative, en gardant néanmoins à l’esprit qu’une telle proposition ne se formule utilement qu’avec prudence et modestie.
Séminaire ATILF

« Les logiciels pour le traitement de corpus oraux en français »
Magali Husianycia (ATILF)
Vendredi 15 juin 2007 | 10h30-12h00
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Puis, je mènerai une brève réflexion sur la notion de typologie textuelle et sur le rôle qu’elle peut avoir dans la linguistique de corpus.
Séminaire ATILF

« Two examples of Cuban pedagogical lexicography : the Diccionario Escolar Ilustrado and the Diccionario Básico Escolar »
Leonel Ruiz Myares (Director del instituto de linguistica applicada de Santiago de Cuba)
Vendredi 8 juin 2007 | 10h30-12h00
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The bibliographic revision revealed that the Cuban lexicographic work had it origin in the 18th Century. However, since then there is no evidence of further attempts to produce dictionaries for Cuban children. This fact prompted us to start a national research survey to establish students´ active vocabulary and their main characterising features with a view to selecting the lemmas for inclusion in the dictionaries.
A demonstration of the electronic version of one of the dictionaries (Diccionario Básico Escolar) we will show at the speech.
Séminaire ATILF

« Une contribution à l’histoire du lexique français : étude des dénominations humaines dans l’Heptaméron de Marguerite de Navarre »
Emilie Devriendt (Université de Poitiers)
Vendredi 4 mai 2007 | 10h30-12h00
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Séminaire ATILF

« La syntaxe ordinaire à la Réunion »
Gudrun Legeden (Université de la Réunion)
Vendredi 27 avril 2007 | 10h30-12h00
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« La morphologie flexionnelle est-elle une fonction ? »
Olivier Bonami (Université Paris 4 – Sorbonne) & Gilles Boyé (Université de Bordeaux 3)
Vendredi 20 avril 2007 | 10h30-12h00
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Nous examinons plusieurs exemples de situations où un système flexionnel ne semble pas être fonctionnel : les lexèmes polyparadigmatiques, les formes négatives dans la conjugaison du népali, et les pronoms faibles du français, souvent considérés comme des marques flexionnelles.
Ces trois exemples sont emblématiques de trois types d’exceptions à la fonctionnalité qui n’ont pas le même statut.
Séminaire ATILF

« Les premières formes d’anaphore chez l’enfant »
Anne Salazar-Orvig (Université Paris 3)
Vendredi 30 mars 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF

« La Pompamo : un outil de détection des candidats à la néologie pour la veille lexicale »
Sandrine Ollinger (ATILF)
Vendredi 16 mars 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF

« du linguicien au sémanticiste : quelques cas d’echangisme suffixal »
Stéphanie Lignon (ERSS-Université de Haute Alsace)
Vendredi 9 février 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF

La virgule, de la syntaxe à l´argumentation
Véronique Dahlet (Professeur à l’Université de Sao Paulo)
Vendredi 2 février 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF

« La périodisation des latinismes dans la langue française »
Bruno Staib (Mayence, Allemagne)
Vendredi 26 janvier 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs
Séminaire ATILF

« Prosodie et syntaxe »
José Deulofeu (Université de Provence – DELIC) & Philippe Martin (Université Paris 7)
Vendredi 19 janvier 2007 | 10h30-12h00
Nancy | Campus Lettres et Sciences Humaines | ATILF | Bâtiment CNRS | Salle Paul Imbs